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Invité sur le plateau des 4 Vérités de France 2, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer est revenu ce mardi 6 octobre sur la jauge maximale de 50% dans les universités.

« La vie étudiante a été plus contaminante »

Une nouvelle mesure a vu le jour pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. Dès ce mardi 6 octobre, les salles de cours ainsi que les amphithéâtres ne peuvent être remplis qu’à 50% de leur capacité maximale. Cette mesure s’applique uniquement dans les établissements d’enseignement supérieur des zones d’alerte renforcée et maximale, comme l’a noté hier dans un tweet la ministre Frédérique VidalTous les espaces d’accueil sont ainsi concernés par cette mesure : espaces d’enseignement, espaces de restauration, bibliothèques universitaires…

Cette décision intervient après la diffusion de nombreuses images d’amphithéâtres bondés sur les réseaux sociaux. Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, s’était dit « choqué » en découvrant ces images tandis que la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait fait état d’une « situation catastrophique dans les facs ». Sur Twitter, un hashtag #BalanceTaFac avait même été lancé pour dénoncer, entre autres, le non-respect des consignes sanitaires dans les universités.

Ainsi, dès ce jour, les universités en zones d’alerte renforcée et maximale ne peuvent accueillir que 50% de leurs étudiants. Une annonce qui a entraîné de vives réactions, les lycées et les collèges ne faisant pas l’objet d’une telle mesure. Le ministre de l’Education nationale a tenu à répondre à ces polémiques ce mardi 6 octobre sur le plateau des 4 Vérités de France 2 : « On constate des choses très différentes à l’université et au lycée. Le plus important, c’est ce qui se passe en dehors de l’établissement, et il se trouve que la vie étudiante a été plus contaminante. »

Il y a peu de clusters dans les établissements scolaires 

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Jean-Michel Blanquer a également précisé qu’à ce jour 15 structures scolaires sur 60.000 sont fermées. « Un chiffre raisonnable », selon lui. Néanmoins, il a rappelé que « toutes les hypothèses sont prévues », même celle de baisser le nombre d’élèves dans les classes de lycée si cela devient nécessaire. « Nous avons un protocole sanitaire qui a trois éventualités », a-t-il expliqué. « Depuis le début de l’année, nous sommes dans l’éventualité 1, qui nous a permis d’avoir tous les élèves en classe, mais l’hypothèse 2 conduit à faire ce que l’université a fait, avoir un élève sur deux ». Pour le ministre de l’Education, l’hypothèse 2 n’est « pas du tout l’hypothèse privilégiée car il y a peu de clusters dans les établissements scolaires aujourd’hui. Il faut vraiment distinguer le cas des universités et celui des établissements scolaires ».

 L’école n’est pas une variable d’ajustement  

Enfin, Jean-Michel Blanquer a rappelé que des sessions de formations ont été mise en place par Canopé pour former les professeurs au télétravail. « 100.000 professeurs » ont pu en bénéficier, précise le ministre, ajoutant que ce mode de fonctionnement a « déjà été vu pendant le confinement ». Il affirme néanmoins qu’actuellement « l’enseignement en présentiel est à privilégier ». Pour lui, tous les Français « et à fortiori les professeurs ont ressenti le plaisir d’être là, le bonheur de l’école » tout en rappelant que « l’école n’est pas une variable d’ajustement, la chose que l’ont fait sauter dès qu’il y a un premier problème ». Enfin, pour le ministre, « la France peut être heureuse d’avoir une école qui fonctionne bien. »