Photo : franceculture.fr / CHRISTOPHE PETIT TESSON/EPA/Newscom/MaxPPP – Maxppp

Depuis la rentrée mardi 1er septembre, 28 structures scolaires et plus de 260 classes ont déjà fermé en raison de cas de Covid-19 : ce sont les chiffres annoncés par Jean-Michel Blanquer, invité lundi dernier chez BFMTV. Le ministre de l’Education nationale avait également déclaré sur Europe 1 qu’environ « 250 protocoles par jour » étaient déclenchés pour cause de suspicions de Covid, rappelant toutefois que ces chiffres « sont à rapporter aux 60.000 établissements scolaires » français. Elisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, s’est exprimée à ce sujet au micro de Franceinfo vendredi matin.

Les écoles et mairies en charge de la garde des enfants

« La priorité, c’est que les parents puissent continuer à aller travailler« , a répété Elisabeth Borne à plusieurs reprises. Cela implique selon elle que « les écoles et les mairies » soient en mesure de proposer des solutions de garde pour les enfants dont la classe ou l’école ont fermé.

L’objectif est de « couvrir 100% des cas« . Si toutefois des parents se retrouvaient sans prise en charge, la ministre prévoit un « dispositif » pour leur permettre de rester chez eux. « On est en train de regarder quel est le bon dispositif« , a-t-elle assuré, rappelant que des mesures comme les indemnités journalières ou l’activité partielle avait déjà été proposées rapidement comme solutions à la crise sanitaire, au cours de ces derniers mois.

Cette annonce fait suite à celle de Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, qui annonçait sur le même plateau quelques jours auparavant que le congé parental était possible pour les familles concernées. Plusieurs solutions semblent donc être envisagées ; mais la priorité clairement établie par Elisabeth Borne est de mettre en place une « alternative » pour que les parents puissent aller au travail.

Une intervention largement critiquée par les enseignants

Sur Twitter, de nombreux enseignants et personnels d’éducation dénoncent une mesure qui serait plus économique que sanitaire. Les classes et écoles concernées étant fermées pour cause de cas de Covid-19 (avérés ou suspectés), beaucoup ne comprennent pas que les élèves leur soient malgré tout confiés, collectivement. Élèves et enseignants craignent que cette solution ne les expose à de nouvelles contaminations.

Certains pointent également du doigt le rôle de « garderie » qui est attribué aux écoles. « Le Ministère de la Garderie Nationale », ironise un utilisateur.