Une salle de classe vide © Capture d’écran France 3 régions

A deux semaines des vacances d’été, les écoliers et les collégiens ont repris le chemin de l’école ce lundi 22 juin. Quelques jours avant, le ministre de l’Education nationale avait dévoilé un nouveau protocole sanitaire pour permettre le retour de tous les élèves.

Cette version, assouplie, propose de nouvelles règles parmi lesquelles l’utilisation du matériel de l’école et les jeux extérieurs ou encore les consignes de distanciation physique.

Après l’avoir découvert, les enseignants ainsi que les syndicats n’ont pas hésité à tacler ce nouveau protocole sanitaire. Pour Laetitia Faivre, co-secrétaire du SNES-FSU Paris : « il n’y a pas de directives claires concernant ce protocole. Nous demandons une clarification des procédures », avait-elle expliqué sur FranceInfo.

Un précédent protocole sanitaire de 55 pages avait déjà été publié lors de la réouverture des écoles le 11 mai dernier.

Pour Philippe Vincent, secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale, les directeurs d’établissements « ont dû faire face à des changements de règles et de rythmes extrêmement rapides, à des injonctions parfois contradictoires et à des dispositions dont certaines étaient quasi-inapplicables », a-t-il dénoncé sur France Info ce lundi 22 juin. « On a des collègues qui sont éreintés, trop souvent pressurés, parfois exaspérés ».

Il a également précisé que « pour arriver à ce résultat, il a fallu un investissement énorme de nos collègues. Un travail invisible, de coulisse, mais qui a été très important et qui a demandé adaptations, négociations, efforts et ajustements en tous genres ».

Le syndicat a ainsi demandé un rendez-vous en urgence avec le ministre de l’Education nationale. Il aura pour objectif de « lui faire toucher du doigt l’état général, plutôt triste, de la profession. Il a affirmé que notre travail avait été extraordinaire pendant la période. On souhaiterait que ce soit reconnu et que l’on prenne en compte l’état actuel de nos collègues qui ne vont pas très bien », a souligné Philippe Vincent sur France Info.