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Deuxième pays le plus touché d’Europe, après l’Italie, la France intensifie ses mesures de lutte contre le coronavirus. Dès aujourd’hui et pendant au moins deux semaines tous les établissements scolaires et les crèches seront fermés dans le Haut-Rhin et l’Oise, deux des départements les plus affectés par le virus. Concrètement, cette disposition concerne 165.000 élèves dans l’Oise et 127.000 dans le Haut-Rhin. À Ajaccio, la préfecture a elle aussi annoncé la fermeture de toutes ses écoles pendant deux semaines. Environ 10.000 élèves sont impactés. Au total, en France, plus de 300 000 élèves sur 12 millions d’enfants scolarisés ne se sont pas rendus à l’école ce matin.

Enseignement à distance

Pour assurer la continuité des cours, les enseignants et les élèves auront recours à l’enseignement à distance. « Nous avons préparé grâce au Cned un système pour suivre les élèves à distance », a déclaré le ministre de l’Education nationale sur France 2 lundi matin. « Il y a tous les programmes de la grande section de maternelle à la terminale ».

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Des enseignants font jouer leur droit de retrait

Lundi soir, le nombre de personnes atteintes par le coronavirus s’élevait à 1 412 contaminations et 25 morts, selon le directeur général de la santé Jérôme Salomon. Une première classe a été fermée à Paris, à l’école Blomet dans le 15e arrondissement.

Plusieurs classes ont également été fermées dans les Yvelines hier, suite à des dépistages positifs d’enseignants. A Versailles, huit classes de l’école élémentaire Lully Vauban sont concernées. Deux classes de CP, deux CE1, deux CE2 et deux CM1sont restées fermées, leur enseignante de musique ayant été diagnostiquée positive au coronavirus.

A Poissy, c’est toute l’école élémentaire des Sablons qui est restée fermée, après qu’un cas se soit déclaré chez une professeure des écoles. Elle ne devrait rouvrir ses portes que le 22 mars.

Au lycée Blaise Cendrars de Sevran, des enseignants ont fait jouer leur droit de retrait après la découverte de deux cas de coronavirus chez des élèves. L’Agence régionale de santé d’Ile-de-France n’ayant pas fait fermer leur établissement, certains enseignants ont décidé de ne plus venir en cours. Toutefois, le rectorat de Créteil, cité dans le Parisien, souligne que le droit de retrait ne peut être exercé que « si l’employeur ne suit pas les recommandations des autorités sanitaires ». Sinon, les enseignants ne se rendant pas en cours seront considérés comme grévistes.