© Getty images

Tandis que le Coronavirus Covid-19 se propage, le ministère de l’Education nationale prend des précautions pour limiter sa propagation. Dans un courrier adressé aux établissements scolaires, les rectorats demandent d’en interdire l’accès aux élèves qui reviennent de Chine, de Corée du Sud ou d’Italie du Nord (Lombardie et Vénétie).

Les élèves et les adultes concernés « doivent rester chez eux en confinement pendant 14 jours et ne peuvent fréquenter les établissements scolaires » indique le courrier de précaution. «Au-delà de cette durée, les autorités de santé n’objectent aucune contre-indication d’accueil sur le plan sanitaire» précise-t-il.

De plus, les rectorats demandent aux familles de faire le nécessaire pour se prémunir contre le Coronavirus : se laver les mains régulièrement, prendre sa température deux fois par jour, surveiller l’apparition de symptômes d’infection respiratoire, porter un masque à l’extérieur. Il est également conseillé pour les adultes de privilégier le télétravail et d’éviter les contacts proches.

Un « manque d’anticipation »

Peut-on parler d’un « manque d’anticipation » de la part du gouvernement ? C’est ce qu’affirme la secrétaire du Snuipp Paris, Elisabeth Kutas à BFMTV. « Pour l’instant, on n’a pas de consignes claires. On gère quand même une potentielle pandémie par des mails » explique-t-elle. « Donc est-ce que c’est le directeur qui doit filtrer toutes les entrées, qui doit savoir où les gens sont allés en vacances. C’est très compliqué. On est tellement dans la gestion d’urgence, qu’on a l’impression qu’il y a un peu panique à bord ».

Le ministre de l’Education réagit

Invité ce mercredi 26 février sur France Inter, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, s’est exprimé sur les restrictions liées au virus. « Autour d’une quarantaine d’élèves et trois adultes restent chez eux actuellement, ce sont des mesures de précaution » précise le ministre.

Jean-Michel Blanquer indique aussi que le ministère s’est préparé sur l’enseignement à distance. « Nous avons toute une série de formules du CNED qui sont déclenchables au cas par cas » explique t-il. Enfin, si le coronavirus prend des proportions plus importantes, dans « des territoires entiers concernés » par exemple, le ministère déclenchera un enseignement à distance massif.

Le CNED met en place « des plateformes pour suivre ses cours à distance », selon Gabriel Attal

De son côté, Gabriel Attal, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale a indiqué à Franceinfo, ce jeudi 27 février, que le CNED travaillait « depuis un mois » sur des « plateformes pour continuer à suivre ses cours à distance, dans le cas où des établissements scolaires seraient fermés ». En cas d’épidémie sévère du Covid-19, le secrétaire d’Etat explique que le système « est prêt », si la France devait  » fermer des établissements, pour permettre aux élèves de suivre leurs cours à domicile « .

Ce que le ministre de l’Education nationale vient de confirmer, ce matin, vendredi 28 février, sur Europe1 : « Je peux vous le dire : on a notre dispositif qui est prêt, je l’ai testé moi-même. Nous avons aussi prévu les connexions nécessaires. Il peut y avoir sept millions de connexions en même temps ». A ce jour, a par ailleurs précisé le ministre, 2000 élèves de retour de vacances de zones à risque sont en confinement, ce chiffre devant augmenter avec la fin des vacances scolaires pour toutes les zones. Les 2000 élèves qui ne peuvent retourner en classe sont donc concernés par le dispositif d’enseignement à distance.