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Entre le 6 et le 20 mars 2019, le SE-Unsa a interrogé les enseignants de lycée sur la prochaine rentrée. D’après les résultats de l’enquête présentés en conférence de presse, « l’offre de spécialités et d’options ne convainc pas totalement les acteurs de terrain ».

 

S’ils reconnaissent que les 7 spécialités majeures sont bien présentes dans la plupart des établissements, seuls 38,24 % des sondés trouvent l’offre des options « satisfaisante ».


Concernant les changements prévus dès la rentrée 2019, l’enquête révèle que les enseignants se sentent mal préparés et qu’ils s’attendent à des conditions de travail dégradées, aussi bien pour les personnels que pour les élèves :

  • 79 ,90 % des répondants se disent mal informés
  • 86,70 % n’ont bénéficié à ce jour d’aucune formation
  • 76,31 % des répondants n’ont pas encore eu l’occasion de se concerter sur sa mise en œuvre.

Concernant la place des mathématiques, 69,44 % des répondants pensent que « l’offre de spécialités et d’options ne permet pas d’assurer une offre adaptée pour l’orientation de tous les élèves ».
Pour le SE-Unsa, « la création d’un enseignement optionnel de mathématiques complémentaires dès la première permettrait à tous les élèves de bénéficier d’un bagage minimum dans cette discipline au cycle terminal », notamment pour les élèves qui souhaitent continuer à faire des mathématiques sans vouloir suivre l’enseignement de spécialité.

Les attentes du SE-Unsa

Début février, le SE-Unsa appelait déjà le gouvernement à prendre des mesures d’ajustement. Face aux inquiétudes des enseignants, le syndicat exige entre autres, une carte des spécialités favorisant les établissements les moins attractifs, « notamment dans les quartiers prioritaires, comme le gouvernement s’y était engagé ». Il demande également un renforcement des DHG (dotation horaire globale) pour permettre l’ouverture de groupes d’enseignements de spécialité supplémentaires. Le SE-Unsa, qui alerte le gouvernement sur « l’échec à venir de la réforme », estime qu’il est « encore temps de reporter [la mise en œuvre de la réforme] à la rentrée 2020 ».