Dans le cadre de son plan d’économies, François Bayrou a annoncé mardi 15 juillet la suppression de 3 000 postes dans la fonction publique dès 2026. Image : Getty

Dans le cadre de son plan d’économies de 43,8 milliards d’euros, François Bayrou a annoncé mardi 15 juillet la suppression de 3 000 postes dans la fonction publique dès 2026. Un premier signal fort pour le gouvernement, alors que la fonction publique emploie aujourd’hui 5,8 millions d’agents.

Cette réduction s’inscrit dans une stratégie de long terme : à partir de 2027, un départ à la retraite sur trois ne sera plus remplacé. « Aucun département ministériel ne sera exempté », a précisé le Premier ministre. Il justifie cette mesure par « la baisse de la natalité » et « le nombre important de fonctionnaires qui s’apprêtent à partir à la retraite ».

Pas de hausse de salaire pour les agents publics

François Bayrou a également annoncé que « les règles d’avancement dans la carrière des fonctionnaires seront intégralement respectées », mais qu’il n’y aurait « pas de mesures de revalorisation générale ou catégorielles dans les ministères ». Une annonce qui intervient alors que de nombreux enseignants jugent que l’augmentation des salaires est une priorité, et que la profession connaît une crise d’attractivité persistante.

Une « année blanche » s’annonce donc pour les fonctionnaires, a résumé le chef du gouvernement : « C’est une année dans laquelle on n’augmente plus ni les prestations, ni les barèmes ». Les postes d’élèves-professeurs seront toutefois épargnés par ces coupes.

Des réactions vives sur les réseaux et chez les syndicats

Les annonces du Premier ministre ont suscité de vives réactions, notamment sur les réseaux sociaux, où de nombreux enseignants dénoncent une remise en cause du service public :

Dans un communiqué, le SNES-FSU déplore une absence de réponse aux attentes du personnel. Le syndicat affirme : « Alors que la crise d’attractivité des carrières et métiers de la fonction publique hypothèque aujourd’hui la possibilité même d’assurer les missions des services publics, le Premier ministre ferme la porte à toute réponse aux premières préoccupations des agent·es, leurs rémunérations, leurs conditions de travail, leurs missions. »

Si le budget 2026 est adopté par le Parlement à l’automne, les mesures entreront en vigueur à partir du 1er janvier 2026.