Article publié le 8 septembre, mis à jour le 11

Tous les élèves du CP au CM2 sont évalués en français et en mathématiques en début d’année, depuis septembre 2024. Cette année, les évaluations se déroulent à partir de ce lundi 8 septembre, jusqu’au vendredi 19 septembre. L’objectif de ces évaluations est entre autres de « fournir aux enseignants des repères des acquis de leurs élèves, compléter leurs constats et leur permettre d’enrichir leurs pratiques pédagogiques » indique le site du ministère de l’Education nationale.

Dans un communiqué publié samedi 6 septembre 2025, le FSU-SNUipp, syndicat majoritaire du premier degré, demande de « bloquer les évaluations nationales ». Pour le syndicat en effet, « enseigner est une activité complexe qui ne peut se contenter de données mesurables et quantifiables.  » Ces évaluations peuvent de plus « inciter les enseignants et enseignantes à mettre en place des entraînements répétitifs sur des compétences fragmentées alors qu’il faudrait permettre aux élèves de travailler le sens et la compréhension ».

« Perdre du temps précieux de classe »

Décriées par nombre d’enseignants sur le plan pédagogique,

ces évaluations sont de plus extrêmement chronophages :

« Ne pas les faire passer »

Dans un nouveau communiqué publié le 8 septembre, le FSU-SNUipp réaffirme son opposition à la passation des évaluations nationales. Pour le syndicat en effet, « ces évaluations normatives imposées dès 6 ans, puis à chaque rentrée tout au long de la scolarité, génèrent par elles-mêmes des inégalités. Non seulement leur effet de « classement » est nocif, mais en focalisant sur ce qui est mesurable, elles créent des malentendus sur ce qu’il est important d’apprendre pour les enfants. » Le FSU-SNUipp appelle donc à nouveau les équipes éducatives « à ne pas mettre les évaluations nationales au centre des discussions pédagogiques, à ne pas les faire passer, à ne pas saisir en ligne les réponses des élèves, ni à renvoyer les livrets à l’inspection. »

Image d’accueil : Getty