Cette année, 209 300 candidats ont confirmé au moins une candidature, soit un taux de 94%. Image : Getty

Le service statistique ministériel de l’enseignement et de la recherche (SIES) a publié le 10 novembre 2023, les chiffres de la première année du lancement de la plateforme MonMaster

Ainsi, selon le SIES, sur les 223 200 personnes qui s’étaient inscrites sur la plateforme en ayant complété les informations de leur dossier candidat, 209 300 ont confirmé au moins une candidature, soit un taux de 94%. Au final, le ministère estime un total de 173 000 candidats effectifs. Pour rappel, la plateforme propose près de 3 500 Master, soit environ 172 000 places. L’an dernier, avant la mise en place de la plateforme, il y avait un peu plus de 152 000 étudiants en première année de master.

Lancée le 1er février 2023, l’objectif de la plateforme est clair : « augmenter le nombre d’étudiants accédant en master. » La ministre de l’Enseignement Supérieur Sylvie Retailleau, promettait alors une « optimisation de l’attribution des places. » Sur ce point, l’objectif paraît atteint.

Une phase complémentaire mal anticipée

Cependant, le journal Le Monde révélait le 13 novembre 2023 que « la forte volatilité des demandes lors de la phase principale avait obligé une partie des universités à organiser des phases de recrutement complémentaire durant l’été. » C’est le cas de l’université Savoie-Mont-Blanc, dont la responsable de la formation regrette des résultats finalement similaires pour des efforts bien supérieurs : « Nous avons eu au total le même nombre de candidatures cette année que lorsque nous fonctionnions seulement avec e-candidat » explique-t-elle.

Dans un entretien accordé au média Thotis en août 2023, la ministre de l’Enseignement Supérieur estimait que la plateforme avait « joué son rôle. » Elle reconnaissait cependant des difficultés sur la gestion de la phase complémentaire. « Nous allons tirer les leçons des problématiques identifiées cette année. Pour améliorer la plateforme, nous allons ajouter une phase complémentaire, pour gérer les places vacantes jusqu’au bout du processus » expliquait-elle.