Depuis la mort de l’enseignant Dominique Bernard dans son lycée d’Arras le 13 octobre 2023, le gouvernement cherche à améliorer la sécurité dans tous les établissements scolaires. La Première ministre, Elisabeth Borne, a envisagé la généralisation de boutons d’alerte dans les écoles : « Ce que je cherche, ce sont des mesures efficaces, comme des boutons d’appel qui préviennent immédiatement le commissariat ; ça existe dans certains établissements, ça peut être généralisé », avait-elle affirmé lundi 6 novembre sur France Inter. 

Ce type de dispositif existe en effet déjà dans certaines villes de France, comme à Nice ou encore à Châteauroux. Cette dernière est même la première ville de France à les avoir mis en place dans les 31 écoles de la commune. À l’école Saint-Martial à Châteauroux, par exemple, chaque classe dispose d’un boîtier relié directement au commissariat de la ville. La police est alors informée « qu’il se passe quelque chose, mais surtout dans quelle classe. Tous nos policiers sont équipés sur leurs tablettes des plans de chaque école et donc vont savoir où il va falloir éventuellement intervenir », précise Brice Tayon, adjoint à la sécurité relayé par FranceBleu.

A Nice, après l’attentat de la promenade des Anglais en 2016, la ville a décidé de mettre en place des boutons d’alerte dans les écoles maternelles et primaires. Lorsqu’un bouton est enclenché, un contact radio est établi avec la police municipale qui effectue à un premier contrôle par caméra de vidéo surveillance. Si nécessaire, une équipe se rend sur place.

Boutons d’alerte : bientôt dans tous les lycées d’Ile-de-France ?

L’Éducation nationale pourrait s’inspirer d’un de ces dispositifs pour le généraliser dans tous les établissements scolaires. Fin octobre, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, avait déjà annoncé sur BFMTV le déploiement, dans les 469 lycées franciliens, de boutons d’alerte reliés aux commissariats. « Nous avons décidé de financer dans toutes les loges d’accueil des lycées et dans les bureaux des directeurs des boutons d’alarmes qui vont les relier à tous les commissariats ». Une mesure qui devrait s’étendre à d’autres régions prochainement.  

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