Pour 58% des jeunes interrogés « leur plus grande difficulté à l’école provient de l’obligation d’apprendre des choses qui ne les intéressaient pas ». Photo : Getty Images

L’étude intitulée « Pourquoi j’ai quitté l’école » –ce que la parole des jeunes de 16 à 18 ans en obligation de formation nous enseigne- a été menée par la Fondation AlphaOmega, avec les Missions Locales et l’AFPA. Elle a été réalisée auprès de 2 102 jeunes de 16- 18 ans en obligation de formation en France sous la forme d’un questionnaire de 75 questions en rapport avec la rupture du parcours scolaire. Elle a pour objectif de comprendre les causes de leur décrochage scolaire, de caractériser leurs besoins et en déduire les leviers de raccrochage adaptés.

L’étude fait apparaître plusieurs constats :  les résultats scolaires ne constituent pas forcément un facteur de rupture de parcours. En effet, selon les jeunes interrogés, 70% d’entre eux déclarent avoir eu des résultats bons ou moyens à l’école. Elle nous apprend également que d’autres facteurs que ceux liés à l’apprentissage des savoirs sont à prendre en compte :  la parentalité, le stress à l’école ou encore l’orientation subie.

Relations familiales et stress à l’école

En effet, selon l’étude, les relations au sein de la famille ont un impact important « sur le moral des jeunes à l’école mais aussi sur leur capacité à se sentir à l’aise avec les camarades et les enseignants ». Pour 58% des jeunes interrogés, ils n’avaient pas le moral à l’école et près de 30% se sentaient mal avec leurs parents. Le stress à l’école, facteur majeur du décrochage scolaire, touche principalement les filles. 63% des jeunes filles se disent en effet soulagées après avoir quitté l’école. Enfin, en ce qui concerne l’orientation subie, elle fragilise et précipite la rupture des jeunes avec l’école. L’étude relève que « 61% des jeunes interrogés » se sont orientés par défaut et que pour 58% « leur plus grande difficulté à l’école provient de l’obligation d’apprendre des choses qui ne les intéressaient pas ».

Les résultats de cette étude seront dévoilés lors d’une conférence à l’Assemblée nationale ce mercredi 11 octobre en présence de Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’enseignement et de la formation professionnels. Elle portera notamment sur deux grandes thématiques : les trois causes de rupture scolaire identifiées par les jeunes et les expérimentations et nouvelles solutions.