La lutte contre la harcèlement scolaire est « asbolument essentielle pour Emmanuel Macron. Image Getty

Le 25 septembre 2023, Gabriel Attal a rencontré le nouveau recteur de Versailles – le rectorat étant au coeur de la polémique après la découverte d’une lettre adressée aux parents de Nicolas en mai, et qui mettait en doute le harcèlement subi par l’adolescent. Conclusion de la visite : 55 autres lettres de ce type auraient été envoyées.

« L’électrochoc a commencé »

A Versailles, le ministre de l’Education nationale a en effet recensé 55 « courriers de réprobation » qui « posent question » et qui n’auraient « pas dû être envoyés à des familles qui vivent des situations de harcèlement. » Les familles vont être contactées pour « un échange avec des agents. »

Un audit est en train d’être réalisé dans tous les rectorats pour mettre en lumière le même type d’incidents et connaître les besoins des académies en matière de lutte contre le harcèlement. Les conclusions devraient être dévoilées en octobre.

« J’ai appelé à un électrochoc collectif et l’électrochoc a commencé. […] Il faut remettre de l’humain à tous les étages. Plus d’humain, c’est plus de moyens. Des situations de harcèlement aussi dramatiques ne se gèrent pas avec des courriers »

Gabriel Attal à Versailles

Former les personnels et durcir les sanctions

Lors d’une réunion avec les syndicats, plus tôt dans la journée, Gabriel Attal a abordé plusieurs autres pistes, « dont celle de la prévention, avec son souhait de mettre l’accent sur la formation des personnels au programme pHARe » a déclaré à l’AFP Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU. « Mais attention, ce programme ne peut pas être l’alpha et l’omega » a-t-elle précisé.

Béatrice Laurent, secrétaire nationale de l’Unsa-Education, rapporte quant à elle l’idée du ministre de « faire du 9 novembre (journée nationale de lutte contre le harcèlement) une journée avec des temps banalisés partout en France pour faire une sorte de grand électrochoc. »

En juillet dernier déjà, Gabriel Attal avait déclaré son intention de durcir les sanctions prises contre les harceleurs ; un décret avait par ailleurs été publié le 17 août, prévoyant notamment la possibilité de changer un élève harceleur d’école. Depuis, le ministre a réuni les recteurs d’académie, a annoncé de nouvelles mesures contre le cyberharcèlement et s’est même rendu au Danemark pour observer des « cours d’empathie » donnés aux élèves.

Un plan d’action devrait en outre être dévoilé mercredi 27 septembre. Lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée Nationale ce 26 septembre, le ministre a annoncé qu’il ne « reculerait devant rien. »