classe sans enseignant
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Article publié le 26 janvier, mis à jour le 28 janvier

Masques FFP2, décalage des épreuves de spécialité, remplacement des enseignants absents… le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer est revenu ce matin sur BFMTV sur les dernières questions éducatives.

Une capacité de remplacement de 10 %

Interrogé sur le recrutement de remplaçants pour compenser l’absence des enseignants, notamment due au Covid, le ministre a indiqué qu’il était en cours. « J’ai d’ailleurs annoncé il y a 2 semaines une nouvelle phase de recrutement de contractuels, a-t-il souligné, reconnaissant qu’ « on peut pointer tel ou tel manque à tel ou tel endroit ».

 Il a rappelé qu’ « au début du mois de janvier, la grande inquiétude, c’était l’implosion du système par le manque de remplaçants. Nous en avons recruté, le nombre d’absents se situe autour de 10 % en moyenne, et nous avons justement une capacité de remplacement autour de 10 %. Donc nous réussissons globalement à faire le remplacement », a affirmé le ministre.

Les épreuves de spé se tiendront en mai

Sur le décalage des épreuves de spécialité du bac, réclamé par certains syndicats, Jean-Michel Blanquer n’a pas tranché. « La question est d’arbitrer entre mars, mai et juin. Mars, c’est ce qui était prévu, et ça permet aux élèves d’avoir dans les 2 enseignements de spécialité choisis une note qui va compter dans Parcoursup », a expliqué le ministre.

Mais « ceux qui disent mai ou juin ont aussi des arguments forts. Ils disent que la crise sanitaire a créé des retards chez les élèves, il est bon de leur laisser du temps. », a-t-il estimé, évoquant aussi d’éventuels « aménagements autour de l’épreuve ».

Dans un communiqué publié le 28 janvier, le ministère a finalement annoncé un report des épreuves prévues les 14, 15 et 16 mars, aux 11, 12 et 13 mai, sur le même programme que celui fixé pour le mois de mars. « Les candidats n’auront donc pas plus de thématiques à réviser », a précisé le ministère.

90% des FFP2 « sont sur le terrain »

Le ministre de l’Education nationale s’est également exprimé sur la grève prévue le 27 janvier, précisant être « en posture d’ouverture du dialogue social, très fortement, tout particulièrement dans la période actuelle ». Selon lui, « on l’a vu sur les questions de gestion de la crise sanitaire, pour lesquelles on a pu, par le dialogue avec les organisations syndicales, arriver à de nouveaux éléments intéressants, comme par exemple l’arrivée des masques chirurgicaux et FFP2 ».

Concernant ces derniers, 90% « sont sur le terrain actuellement », d’après Jean-Michel Blanquer. « Pour l’instant c’est surtout vers l’école primaire, c’est là que le besoin était le plus fort. Les masques chirurgicaux arrivent aussi, c’est un exemple de ces choses qui s’améliorent ».

Filles et maths : « les chiffres ne sont pas exacts »

Enfin, le ministre de l’Education nationale a été interpellé sur le faible nombre de filles qui choisissent la spécialité maths, par rapport à la filière S de l’ancien système.Or, pour Jean-Michel Blanquer, « les chiffres qui sortent ne sont pas exacts et mélangent des choux et des carottes. La réalité, c’est qu’on est en train de renforcer les mathématiques ». En effet, ces derniers comparent «  la série S avec l’enseignement de spécialité d’aujourd’hui », or « dans l’ex-série S, il y avait beaucoup de gens qui faisaient médecine ensuite. Quand vous voulez faire médecine aujourd’hui, souvent ce que vous faites, c’est physique et SVT, et vous rajoutez maths complémentaire. Ça ne rentre pas dans les chiffres d’enseignement de spécialité », a-t-il expliqué.

« Ce que nous voyons aujourd’hui, c’est que les premières orientations dans l’enseignement supérieur montrent que ceux qui ont choisi les enseignements de spécialité maths, physique, SVT, font, dans un pourcentage beaucoup plus grand que précédemment, des études scientifiques ».