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Alors que de nombreux syndicats, lassés par un « protocole sanitaire ingérable » dans les écoles, appellent les personnels éducatifs à la grève jeudi 13 janvier, le Premier ministre Jean Castex a annoncé ce lundi soir de nouvelles règles pour la gestion des cas contacts dans les établissements.

Dans le précédent protocole, mis en place lors de la rentrée scolaire du 3 janvier, si un cas de Covid était détecté dans une classe, tous les élèves devaient effectuer un test PCR ou antigénique immédiatement pour revenir à l’école, puis deux autotests à deux jours d’intervalle chacun. Désormais, trois autotests suffiront. Les élèves devront en réaliser un immédiatement pour pouvoir retourner en classe, puis deux autres à deux jours d’intervalle chacun. Une seule attestation sur l’honneur des parents affirmant que le premier autotest est négatif sera nécessaire.

Egalement, les parents n’auront plus besoin de venir chercher leur enfant immédiatement si celui-ci est déclaré cas contact. Ils pourront attendre la fin de la journée.

Des assouplissements que n’approuvent ni les directeurs d’écoles, ni les parents, ni les enseignants.

« Quand j’entend M Castex parler, ça me met dans une colère noire, déplore ce directeur d’école, de l’Unsa. On simplifie un peu la vie des parents, même s’ils sont obligé de faire les tests eux-mêmes. Mais alors pour les écoles, pour le personnel, pour le directeur d’école que je suis, c’est carrément une complexification », estime-t-il. Il réclame un retour à l’ancien protocole : fermeture de la classe dès le 1er cas de Covid.

Pour la FCPE, « on ne va pas dans l’intérêt de l’enfant » ave ces « mesurettes ». Elle demande des tests salivaires pour les plus petits, ou des autotests réalisés dans l’enceinte de l’établissement scolaire. Elle réclame également des capteurs de C02, et des masques gratuits.

« Plus on a de contaminations, plus on allège le protocole, et moins on sécurise l’école », ironise quant à elle la porte-parole du Snuipp-FSU.

Du côté des enseignants, l’incompréhension est également de mise. La semaine dernière, le ministère de l’Education nationale recensait en effet 47 453 contaminations d’élèves au Covid sur 4 jours.