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Il y a quelques jours, l’épidémiologiste Arnaud Fontanet alertait sur le risque d’ « absentéisme élevé » des enseignants d’ici à fin janvier, dû à la contagiosité du variant Omicron. Selon lui, « il y aura un tiers qui seront touchés, voire plus, de façon directe ou indirecte ». Pour remplacer ces absences, Jean-Michel Blanquer a évoqué, entre autres, la mobilisation de « jeunes retraités de l’Education nationale ».

« Un risque d’absentéisme accru »

Interrogé sur France inter ce mardi 28 décembre, le ministre de l’Education nationale a reconnu que « vu la contagiosité de ce variant, il y a en effet un risque d’absentéisme accru. Nous débloquons tous les moyens pour faire face à cette éventualité », a-t-il assuré.

« Notamment en moyen de remplacement, en capacité de recrutement de contractuels et de vacataires, en mobilisation, par exemple, de jeunes retraités de l’Education nationale… bien entendu, lorsque cela atteint un certain pourcentage d’absentéisme, notre continuité pédagogique en souffre ».

Deux tests bientôt nécessaires si un cas se déclare dans une classe

Le ministre s’est également exprimé sur un éventuel changement du protocole sanitaire à l’école. « Les choses sont très différentes dans le 1er et dans le 2nd degré, a-t-il expliqué. Dans le 1er degré, c’est forcément du côté des tests que nous avons un levier pour aller plus loin ».

Dans le protocole mis en place il y a quelques semaines, « quand il y a un cas positif dans une école primaire, les enfants ne reviennent à l’école qu’avec un test négatif. Et donc c’est ce qui nous a permis de dépasser le million de tests au cours du mois de décembre. Ce nouveau protocole fonctionne », a-t-il souligné. « Aujourd’hui nous faisons faire un test, et probablement nous allons aller vers deux ou trois tests. Pour revenir à l’école, il ne faudra pas avoir présenté une fois un test mais au moins 2 fois, à plusieurs jours d’intervalle. Et cet intervalle, nous sommes en train de le travailler ».

A l’université, les examens de janvier en présentiel

En ce qui concerne les capteurs de CO2 réclamés par de nombreuses écoles, Jean-Michel Blanquer a rappelé que « nous avons débloqué 20 millions d’euros déjà, en soutien des collectivités locales. C’est une compétence des collectivités, mais nous sommes en soutien des collectivités quand elles ont des difficultés pour les acheter ».

Il a également insisté sur l’aspect « fondamental » de « la politique d’aération ». En effet, « en milieu scolaire comme dans n’importe quel milieu, il faut très régulièrement ouvrir les fenêtres, chaque fois que possible, et la règle, c’est environ 10 minutes toutes les heures », a-t-il expliqué.

Enfin, dans les universités, « la question des examens au mois de janvier se pose, et ça a été tranché dans un sens de présence physique, a-t-il déclaré. « A ma connaissance », il n’y aura pas de jauge dans les amphis, « mais c’est à Frédérique Vidal de le dire », a indiqué le ministre.