Les élèves reprendront bien les cours à la date prévue, le lundi 3 janvier. C’est ce qu’à déclaré le chef du gouvernement Jean Castex lors d’une conférence de presse ce lundi 27 décembre aux côtés du ministre de la Santé Olivier Véran. Cette décision de ne pas décaler la rentrée a été actée lors du Conseil de défense sanitaire le même jour.

Pourtant, de nombreuses voix, notamment dans le monde scientifique et dans l’éducation, s’étaient levées pour demander le report de la rentrée face à la progression du Covid-19 dans les écoles. Mais le gouvernement souhaite ainsi rester sur sa « ligne » fixée depuis le début de la pandémie de ne fermer les établissements scolaires « qu’en derniers recours ». « C’est pour cette raison que nous ne reporterons pas la rentrée ni ne basculerons les collèges et lycées en distanciel”, a expliqué Jean Castex, précisant que « la politique de surveillance et de dépistage dans les établissements scolaires » sera « amplifiée à la rentrée ». Par ailleurs, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a ajouté que « si de nouvelles données devait apparaître en France ou à l’étranger » sur l’impact du variant Omicron sur les enfants, le gouvernement pourrait être amené « à prendre toutes mesures utiles pour les protéger ».

Quelques jours plus tôt, le ministre de l’Education nationale avait déjà annoncé que la rentrée aurait bien lieu à la date prévue : « Aucune hypothèse n’est jamais exclue, mais en tout cas, l’hypothèse privilégiée, c’est de rentrer le jour prévu en prenant éventuellement des mesures supplémentaires de protection », avait-il indiqué le 21 décembre sur France Bleu.

Enfin, selon le Conseil scientifique, le variant Omicron risque de désorganiser l’ensemble de la société dont l’école. L’épidémiologiste Arnaud Fontanet avait estimé qu’un fort taux de contamination est à prévoir du côté des enseignants et des élèves d’ici à la fin janvier : « Parmi les enseignants, il y aura un tiers qui seront touchés, voire plus, de façon directe ou indirecte. Ce sera la même chose pour les élèves. Car vous aurez dans chaque classe plusieurs enfants qui seront infectés ou cas-contact », a-t-il expliqué, prévenant que « plusieurs centaines de milliers de cas par jour » sont attendus en janvier sur l’ensemble de la France.