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Samedi 25 décembre, une cinquantaine de professionnels de santé publiaient une tribune dans le JDD appelant à sécuriser davantage les écoles face à la vague de contaminations. Ils réclamaient notamment le report de la rentrée scolaire du 3 janvier. L’un des signataires, le Dr Jérôme Marty, a fustigé dimanche les mesures sanitaires mises en place par Jean-Michel Blanquer dans les établissements scolaires.

« Des taux d’incidence jusqu’à 2 000 cas pour 100 000 dans certaines écoles »

 Sur France info, le Dr Jérôme Marty a en effet indiqué que dans les établissements scolaires, « les protocoles ne sont pas au niveau ». Il a dénoncé « des taux d’incidence jusqu’à 2 000 cas pour 100 000 dans certaines écoles, avec la mise en place de graduations qui ne correspondaient pas du tout à l’importance de la situation virale ».

Il a également souligné que « le virus a une plus forte propension à circuler à l’école que dans la population générale » et rappelé « qu’il y a également des conséquences des infections virales chez les enfants » : syndrome inflammatoire multi-systémique (PIMS), Covid long… « Nous demandons au ministre de la Santé de ‘prendre la main’ sur le ministère de l’Éducation nationale qui a été très carentiel en termes de protection des enfants depuis maintenant deux ans », a estimé Jérôme Marty.

Le report de la rentrée réclamé par les professionnels de santé

Dans la tribune publiée par le JDD, 50 professionnels de santé, dont le Dr Jérôme Marty, se disaient en effet « très inquiets du niveau actuel de circulation virale du coronavirus parmi les enfants et adolescents en âge scolaire ». Ils déploraient également « les faibles moyens déployés jusqu’à présent par le ministère de l’Education nationale pour freiner l’épidémie dans les écoles, que ce soit pour lutter contre le risque aéroporté de contamination, comme pour organiser des campagnes de tests efficaces ».

Pour améliorer la sécurité sanitaire dans les écoles, les soignants proposaient plusieurs mesures. Ils réclamaient notamment « le report de la rentrée du 3 janvier, à haut risque compte tenu de sa proximité avec les festivités du Nouvel An, avec recours au télé-enseignement jusqu’au retour à des seuils d’indicateurs sanitaires définis publiquement ».

La semaine dernière, le ministre de l’Education nationale indiquait pourtant que le report de la rentrée scolaire n’était pas l’hypothèse privilégiée, et ne serait utilisé « qu’en dernier ressort ». Selon les informations de francetvinfo, il n’en serait pas non plus question lors du Conseil de défense organisé par le gouvernement ce lundi 27 décembre.