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Un ministre « dans le déni de réalité », « refusant de prendre les mesures nécessaires ». Ce 23 septembre, quatre organisations syndicales ont appelé les personnels de l’Education nationale à se mettre en grève contre la politique de Jean-Michel Blanquer.

En grève pour « un plan d’urgence dans l’éducation »

A la mi-journée, le taux de participation était de 4,48 % d’enseignants tous niveaux confondus, selon le ministère (3,96 % dans le 1er degré, 6,19 % dans le 2nd degré). Pour le Snes (source AEF) , 32 % des personnels étaient en grève (professeurs, CPE, PsyEN, AESH et AED).

Le 20 août dernier, la CGT Educ’action, FO, la FSU, et Sud éducation publiaient un appel à la grève afin de réclamer « un plan d’urgence dans l’éducation ». Les syndicats y dénoncent les mesures prises par le ministre de l’Education nationale à la rentrée 2021 : « refus de créer un collectif budgétaire pour la création de postes d’enseignant.es, de CPE, AED, AESH, de PsyEN, de RASED », publication de la circulaire de rentrée sans concertation préalable…

La loi de programmation pluriannuelle, « un renoncement de plus »

De plus, l’absence de loi de programmation pluriannuelle, espérée par les syndicats, est une autre source de mécontentement. « Un renoncement de plus qui ne répond pas aux attentes salariales des personnels et en exclut la majorité », soulignent-ils. L’extension de la prime d’attractivité, annoncée le mois dernier par Jean-Michel Blanquer, ne portera que sur les milieux de carrière.

Dans un communiqué publié le 9 septembre, le Snes-FSU confirme la déception des syndicats face aux dernières annonces du ministre. « Pas de dégel du point d’indice, prime d’attractivité qui ne répond pas aux enjeux de revalorisation, nouvelle grille pour les AESH insuffisante et rien pour les vies scolaires ».

Rejet du contrôle continu

Enfin, les organisations rejettent la généralisation du contrôle continu et réclament « le rétablissement du baccalauréat national pour la session 2022 ».

Cette rentrée aurait nécessité « la mise en place d’un plan d’urgence et la création massive de postes pour l’éducation », estiment les syndicats. Ils encouragent donc les personnels de l’Education à se mettre en grève ce 23 septembre et « appelleront à poursuivre ces actions, en particulier dans le cadre d’une mobilisation Interprofessionnelle ».