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Dans un communiqué, le SNICS- FSU (syndicat national des infirmier.e.s conseiller.e.s de santé) réclame un plan d’urgence pour améliorer les conditions de travail des infirmier.es de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, devenues « difficiles » – notamment depuis la crise sanitaire.

Des conditions de travail dégradées

Le communiqué fait mention de conditions de travail « fortement dégradées » et précise : « manque de moyens, surcharge et surcroit de tâches, souffrance au travail, perte de sens, formation insuffisante, management inadapté. »

Le SNICS-FSU reproche également au gouvernement d’avoir laissé de côté les infirmier.es scolaires, au moment où le Grenelle de l’éducation et le Ségur de la Santé étaient lancés pour revaloriser les deux services publics auxquels la médecine scolaire s’identifie.

Un congrès national extraordinaire du SNICS-FSU suivi par « 1000 infirmier.es de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur » s’est donc tenu ce 11 mai. Des questions comme le rôle des infirmier.es dans le système scolaire, la perte de sens et la souffrance au travail y ont été abordées.

Déjà le 26 novembre 2020, un congrès extraordinaire avait été organisé pour alerter le gouvernement sur la surcharge de travail des infirmier.es scolaires pendant la crise sanitaire. Deux mois plus tard, la profession participait à la grève des personnels de l’éducation le 26 janvier, pour lutter contre le projet de loi 4D qui prévoyait un transfert de compétences vers les collectivités territoriales.

Une revalorisation, « pas l’aumône »

Les exigences du SNICS-FSU sont claires : les infirmier.es de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur demandent « des revalorisations dignes de leurs responsabilités et compétences, pas l’aumône. »

Pour cela, quatre propositions sont formulées :

  • « Un recrutement massif d’infirmier.es de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur
  • Une revalorisation pérenne des salaires au niveau de la catégorie A type
  • Une formation de spécialité ambitieuse à la hauteur des enjeux de L’École
  • De réelles mesures visant leur protection et l’amélioration de leurs conditions de travail. »

Le syndicat appelle également à la mobilisation le 10 juin prochain pour défendre des infirmiers.es « essentielles, pas invincibles, pas invisibles. »