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L’écriture inclusive ne franchira pas les portes de l’école. Jean-Michel Blanquer l’a officiellement interdite dans une circulaire publiée au Bulletin Officiel du 6 mai.

« Elle entrave les efforts des élèves présentant des troubles d’apprentissage »

C’était une volonté du ministre de l’Education nationale. Après l’avoir évoqué lors d’un entretien au JDD ce dimanche, Jean-Michel Blanquer a rendu son interdiction officielle dans une circulaire adressée aux personnels du ministère de l’Éducation nationale, aux recteurs d’académie ainsi qu’aux directeurs de l’administration centrale. Pour le ministre, l’écriture inclusive, qui « utilise notamment le point médian pour faire apparaître simultanément les formes féminines et masculines d’un mot employé au masculin lorsque celui-ci est utilisé dans un sens générique », est trop complexe. Elle constitue, selon lui, un obstacle « à l’acquisition de la langue comme de la lecture » ou de « la compréhension de l’écrit » et modifie « le respect des règles d’accords usuels attendues ».

Il déplore également « l’impossibilité de transcrire à l’oral les textes recourant à ce type de graphie », qui pourrait gêner « les apprentissages, notamment des plus jeunes ».

Pour Jean-Michel Blanquer, cette écriture vient ainsi « entraver les efforts des élèves présentant des troubles d’apprentissage accueillis dans le cadre du service public de l’École inclusive ».

Encouragement à la féminisation des termes

En revanche, en vue de « participer à la lutte contre les stéréotypes de genre », la circulaire incite à la féminisation des termes, notamment des « noms de métiers, titres, grades et fonctions élaborés par le Centre national de la recherche scientifique et l’Institut national de la langue française ». Le texte précise ainsi que « l’intitulé des fonctions tenues par une femme doit être systématiquement féminisé ». Il est donc demandé de recourir à des formulations telles que « le candidat ou la candidate » ou encore « les inspecteurs et les inspectrices de l’éducation nationale » afin de promouvoir et garantir « l’égalité entre les filles et les garçons ».