Capture d’écran site France 2

Alors que les Français attendent toujours de savoir s’ils vont être reconfinés, Jean-Michel Blanquer a indiqué ce matin que la fermeture des établissements scolaires était l’un des scénarios possibles en cas de 3e confinement.

« Il ne faut s’interdire aucun scénario »

Interviewé ce matin sur France 2, le ministre de l’Education nationale a confirmé qu’un reconfinement « strict » était bien sur la table du Président Emmanuel Macron.

« Il ne faut jamais s’interdire aucun scénario, et celui-ci en fait partie. Mais ce n’est pas, évidemment, celui qu’on privilégie a priori », a-t-il expliqué. Dans ce cas, une fermeture des écoles et des établissements scolaires n’était pas à écarter. « Non, rien n’est jamais exclu, a affirmé le ministre. Néanmoins, mon option, c’est vraiment l’ouverture autant que possible ».

« Le chiffre d’hier est 2 000 contaminations par jour, a-t-il précisé. C’est un chiffre qui reste inférieur aux contaminations quotidiennes que l’on avait au mois de novembre. Je répète qu’il n’est pas du tout démontré que l’on se contamine davantage en milieu scolaire qu’en dehors. Quand un enfant n’est pas à l’école, il est ailleurs et souvent dans cet ailleurs il se contamine davantage », a estimé le ministre.

L’allongement des vacances de février, « un moindre mal »

Jean-Michel Blanquer s’est également exprimé sur l’allongement des vacances scolaires de février, une hypothèse qui circule depuis quelques semaines, encore évoquée par Jean-François Delfraissy il y a quelques jours. Le Président du Conseil scientifique avait proposé, ce lundi, d’allonger ou de regrouper les vacances scolaires pour rouvrir les écoles « début mars, dans de meilleures conditions ».

« Ce serait un moindre mal, a reconnu Jean-Michel Blanquer. Mais encore faut-il démontrer que les vacances sont moins contaminantes que la période scolaire. Ce n’est pas acquis, a souligné le ministre. Je constate qu’au retour des vacances de la Toussaint, comme au retour des vacances de Noël, vous avez une courbe épidémique qui monte dans les 10 jours qui suivent, et qui montre que c’est plutôt pendant la période extra-scolaire que l’on s’est contaminé ».

Pour l’instant, les vacances doivent se dérouler selon le calendrier prévu, « je fais mon maximum pour qu’il en soit ainsi, a affirmé le ministre. Ça peut encore changer, bien sûr. » 

Le ministre s’est donc montré sceptique quant à ce scénario d’allongement des vacances scolaires. Pourtant, interrogé sur France Inter ce matin, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, avait déclaré qu’ « il est possible de réfléchir à allonger les vacances d’un côté ou de l’autre ».

Ouvrir l’enseignement « hybride » à des classes de collège

En revanche, Jean-Michel Blanquer a évoqué la possibilité, en cas de durcissement des mesures sanitaires, d’ « aller plus loin dans l’hybridation » des établissements, en ouvrant potentiellement ce mode d’enseignement à des classes de collège. Actuellement, « deux tiers des lycées sont en mode hybride, à moitié en présence et à moitié à distance », a indiqué le ministre.

Sur la vaccination des enseignants, Jean-Michel Blanquer a indiqué qu’elle sera possible « autour du mois de mars, sans doute ».