« Les écoles doivent-elles rester ouvertes ? C’est ma conviction profonde », a répondu Jean-Michel Banquer ce lundi 25 janvier sur le plateau de LCI. Le ministre de l’Education nationale a en effet réaffirmé sa volonté de garder « les écoles ouvertes » au moment où un troisième confinement est à l’étude. La veille, dans une interview accordée au JDD, Jean-Michel Blanquer a défendu la même conviction : « Tout notre travail consiste à éviter cette hypothèse [la fermeture des écoles], même si elle reste concevable en cas de nécessité absolue. »  

Pour le ministre, « être privé d’école, c’est très grave sur le plan éducatif. Depuis le début de cette crise sanitaire, nous avons réussi à ce que la France soit l’un des pays qui a connu le plus de jours d’école en 2020. C’est une victoire pour nos enfants, s’est-il félicité sur LCI, ajoutant « qu’il y a eu plus de décrochage scolaire en 2019 qu’en 2020. »

« S’il faut en fermer 1000, on en fermera 1000 »

Jean-Michel Blanquer rejette ainsi l’idée de fermer l’intégralité des écoles. Pour lui, la solution la plus adaptée et pertinente serait une fermeture au cas par cas des établissements. Selon les derniers chiffres communiqués vendredi 22 janvier par le ministère de l’Education, 371 classes et 64 établissements sont fermés. « S’il faut en fermer 1000, on en fermera 1000 », a prévenu le ministre.

Maintenir les calendriers prévus

Enfin, la question d’allongement des vacances d’hiver a été posée. Ce scénario avait dans un premier temps été envisagé par le gouvernement en cas d’aggravation de la situation épidémique. Puis, rejeté par le ministre de l’Education, sauf « explosion imprévue des cas » avait-il affirmé. Pour l’heure, cette possibilité semble encore en réflexion : « on étudie toutes les pistes. Mais ça ne veut pas dire que c’est ce qu’on va suivre. Les vacances peuvent être plus contaminantes que la vie scolaire. Mon objectif est de maintenir autant que possible les calendriers prévus », ajoutant qu’une « telle formule [le prolongement des vacances d’hiver] ferait perdre des jours de classe aux enfants. Ce n’est pas quelque chose que je préconise à ce stade. »

Or, compte tenu de la situation sanitaire, le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, a recommandé ce dimanche « d’adapter les vacances scolaires » de février en proposant par exemple « une semaine de plus » ou « en les regroupant ». Pour le scientifique, cela « permettrait « de se retrouver, début mars, dans de meilleures conditions pour rouvrir les écoles et surtout les surveiller. »