Ce matin, sur France Info, le ministre de l’Education nationale a fait un point sur la crise sanitaire dans les établissements scolaires. Il a notamment évoqué les fermetures d’écoles et de classes en raison de cas de Covid-19 : « une trentaine d’écoles et une centaine de classes sont actuellement fermées », a indiqué Jean-Michel Blanquer. « Ça risque d’augmenter un peu ces prochains jours » mais « on n’est pas dans une situation d’explosion de la contagion ».

Pourtant, selon le dernier bilan du ministère de l’Education nationale, les chiffres de contaminations ont bondi voire quadruplé en une semaine. Le nombre d’élèves positifs au Covid-19 est ainsi passé de 1958 à 7782 en 7 jours, avec 1238 élèves contaminés sur les dernières 24h. Du côté des personnels, on est passé en une semaine de 345 personnels positifs au Covid à 1136.

Pour le ministre, à ce stade, il n’est « pas question » de fermer les écoles, insistant sur le fait que « ce serait la dernière chose à fermer » en cas d’aggravation de la situation.

« On suit presque à chaque fois ce que dit le Conseil scientifique »

Jean-Michel Blanquer a également été interrogé sur la recommandation du Conseil scientifique de fermer une classe dès qu’un cas du variant anglais du Covid-19 y est détecté. Pour le ministre, c’est une possibilité : « On suit presque à chaque fois ce que dit le Conseil scientifique via les autorités de santé. On sait que le variant anglais pose un problème supplémentaire de contagiosité, donc évidemment on va suivre cette règle », a-t-il répondu. « On se cale sur ce que localement l’Agence nationale de Santé considère comme étant ce qu’il y a à faire, je me garde de donner des règles générales depuis mon bureau, mais on avance vers cette règle dont parlait Jean-François Delfraissy », le président du Conseil scientifique.

Des décisions « fin janvier »

Par ailleurs, Jean-Michel Blanquer a indiqué que sauf « explosion imprévue des cas », les vacances de février dureront bien « deux semaines et non trois ». Ce scénario d’allongement des vacances d’hiver avait été envisagé par le gouvernement en cas d’aggravation de la situation épidémique. Pour l’heure, il n’est donc pas prévu. « Mon objectif est de maintenir autant que possible les calendriers prévus », a souligné le ministre, faisant aussi écho à l’organisation du baccalauréat et notamment les épreuves de spécialité prévues en mars. Une « décision définitive sur le baccalauréat, impliquant un maintien, un report au mois de juin ou un remplacement par un système de contrôle continu, serait prise « d’ici fin janvier », a-t-il déclaré.

Le ministre est enfin revenu sur l’application du protocole sanitaire dans les établissements scolaires, en particulier lors de la pause déjeuner. Il a indiqué que « certaines cantines fermeront » si nous « nous rendons compte qu’il y a une impossibilité pratique de faire respecter le protocole sanitaire ».