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Pour éviter une troisième vague de Covid-19 en janvier, le Conseil scientifique a dressé quelques mesures dans une « note d’éclairage scientifique » publiée le 12 décembre. Parmi elles, l’auto-confinement et la recommandation pour les élèves de s’absenter les deux derniers jours avant les vacances scolaires. L’objectif : limiter au maximum la « diffusion virale dans la semaine qui précède les repas de réveillon ». Une recommandation approuvée par le Premier ministre qui a déclaré mardi 15 décembre sur Europe 1 : « A chaque fois que cela est possible, surtout si on doit recevoir à Noël des personnes vulnérables, le Conseil scientifique […]a dit […] si vous pouvez ne pas emmener vos enfants à l’école jeudi et vendredi […] vous le faites ».

« C’est l’école à la carte »

Des propos qui ont suscité une vive réaction de la part des enseignants et des parents d’élèves. Pour la porte-parole du SNUIPP, Guilaine David, « c’est l’école à la carte », avait-elle affirmé sur RTL. « On met son enfant à l’école, puis si on peut le garder, on le garde et on se protège du virus », rappelant toutefois que « Jean-Michel Blanquer avait déclaré que les enfants étaient plus en sécurité à l’école que dans les familles. (…) Or, aujourd’hui le Premier ministre acte qu’il peut y avoir des contaminations dans les écoles. »

Non, les enseignants ne peuvent pas s’auto-confiner

Pour éclaircir la situation, Jean-Michel Blanquer a pris la parole le soir même sur RTL en revenant sur les propos du Premier ministre. « Le principe reste le même : il y a école jusque vendredi prochain », a indiqué le ministre de l’Education en ajoutant : « le Premier ministre n’a pas semé le trouble. Il a tiré les conséquences de ce qu’a dit le Conseil scientifique ». Pour Jean-Michel Blanquer, « n’incitons pas » à ne pas mettre les enfants à l’école jeudi et vendredi. « C’est une simple tolérance » liée « à la règle de l’auto-confinement de certaines familles ». Mais ce seront des « cas sans doute relativement rares », selon le ministre, qui a lui-même confié que ses propres enfants iront bien à l’école.

Enfin, à la question « les enseignants ayant une personne vulnérable dans leur entourage peuvent-ils aussi s’auto-confiner ? », le ministre a répondu :  « Non, parce que les mesures de protection que nous avons prises depuis septembre ont démontré leur efficacité. Les professeurs ne sont pas plus contaminés que dans d’autres métiers. »