Quelle est votre définition de l’ESS ?

L’économie sociale et solidaire, c’est tous ceux qui ont une activité économique mais font passer leurs valeurs avant la valeur. L’économie en effet, ce n’est pas qu’une question de profit : nous avons toute une série d’acteurs qui ont fait de la gouvernance démocratique, de la lucrativité limitée et de la prise en compte de leur impact social des vertus cardinales de leur organisation.

Alors que la semaine de l’ESS à l’école vient de s’achever, quel bilan en faites-vous ?

Il y a une vraie envie de sensibiliser nos jeunes aux questions sociales et solidaires qui sont une préoccupation constante de cette génération. J’ai pu me rendre dans une recyclerie avec des éco-délégués de l’école primaire et je ne peux que constater le chemin que nous avons parcouru depuis que j’étais moi-même en CM1. Je souhaite amplifier cette démarche en lien étroit avec le ministère de l’Education nationale, j’espère dès la prochaine semaine de l’ESS à l’école, en mars 2021.

Avez-vous pu suivre cette année des projets pédagogiques particulièrement aboutis ?

La semaine de l’ESS à l’école avait exceptionnellement lieu en novembre cette année, pour la bonne et simple raison que celle de mars 2020 avait dû être ajournée pour cause de fermeture des écoles. C’est généralement en mars plutôt qu’en novembre que l’on peut constater des projets plus aboutis, mais nous avons des projets au long cours, comme l’installation de potagers en lien avec les associations locales ou de cafetarias solidaires, qui démontrent toute leur pertinence dans le contexte actuel.

Au-delà de cette semaine, comment sensibiliser au fil de l’année scolaire élèves et enseignants à l’ESS ? Des dispositifs, des événements existent-ils pour cela ?

Nous avons dû reporter la plupart de nos projets cette année mais je souhaite que pour de prochaines éditions les élus, en lien avec les acteurs de terrain, puissent se rendre dans les classes pour parler d’économie sociale et solidaire. Nous y travaillons dès à présent avec l’ESPER.

A l’avenir, l’ESS est-elle un secteur créateur d’emplois ?

L’ESS représente aujourd’hui 14% des emplois salariés en France. A certains égards, il s’agit bien du premier employeur de France, en particulier grâce aux associations qui emploient 1,8 million de personnes. C’est une tendance qui devrait progresser grâce à la prise de conscience, accélérée ces derniers temps, de l’importance de relocaliser et de socialiser nos activités économiques. L’avenir, c’est l’humain et l’ESS est l’économie de l’humain.