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A l’occasion de la rentrée des vacances de la Toussaint ce lundi, un hommage à l’enseignant assassiné le 16 octobre dernier a eu lieu dans tous les établissements scolaires de France. Il prévoyait notamment une minute de silence à 11h et la lecture de la « Lettre aux instituteurs et institutrices » de Jean Jaurès.

Invité ce matin sur France Inter pour la journée spéciale « Tous solidaire des enseignants », le ministre de l’Education a prévenu qu’il n’acceptera pas que la minute de silence ne soit pas respectée. « Il y a des sanctions qui existent dans les établissements lorsque cela arrive ».

« On ne se laissera pas faire »

Les équipes ‘Valeurs de la République’ – mises en place pour aider le personnel à prévenir les atteintes à la laïcité – « seront mobilisées non seulement aujourd’hui mais dans les prochains jours. Si dans un lieu, ça se passe mal il y aura peut-être des sanctions pour certains, en tout cas de la discussion, peut-être les familles seront convoquées (…) On ne se laissera pas faire, la République est la plus forte », a précisé le ministre ce matin sur France Inter.

Vers une réforme du brevet ?

La veille, au cours d’un entretien accordé au Parisien, Jean-Michel Blanquer avait indiqué qu’il souhaitait un « renforcement de l’enseignement moral et civique » et cela « dès la rentrée prochaine », notamment en termes de nombre d’heures de cours. Il a également déclaré qu’une « réforme du brevet dont le principe est de valoriser l’engagement civique des élèves » sera aussi prévue. « Par exemple, quand ils s’engageront dans les Cadets de la République avec les policiers ou avec les gendarmes, quand ils participeront au nettoyage d’une forêt ou aideront des personnes âgées, cela comptera ». Pour lui, « cet engagement emmène l’adolescent vers du positif, de l’intérêt général et du service d’autrui… C’est donc cela que nous devons encourager », précise-t-il sur France Inter, ajoutant que ces évolutions seront « précisées au cours des prochains mois ».

Les fermetures d’écoles ne sont « pas à l’ordre du jour »

Enfin, concernant la fermeture des établissements scolaires au regard des conditions sanitaires, le ministre a indiqué que « ce n’est pas à l’ordre du jour ». Pour lui, les enfants ne doivent pas « perdre le fil de l’école d’autant qu’ils viennent d’avoir deux semaines de vacances ». « Et on sait très bien qu’en milieu familial et de vie sociale, il y a plus de contaminations qu’à l’école. Donc aller à l’école n’est pas un risque excessif par rapport au reste de la vie », s’est-il ainsi justifié.