Faute d’effectifs, les enseignants remplaçants titulaires n’étant pas assez nombreux pour répondre aux besoins, le recours à des personnels non titulaires vacataires est de plus en plus fréquent. D’après les chiffres du SNES, les vacataires contractuels dans le second degré représentent ainsi aujourd’hui 7,5% des enseignants.
Par ailleurs, d’après les chiffres de la DEPP du ministère de l’Education nationale, en 2023-2024, on compte 21 315 enseignants remplaçants dans le second degré, soit 5,5% de l’ensemble des enseignants du second degré public. Or, parmi ces remplaçants, 12 369 sont non titulaires.
Ce qui ne va pas sans poser problème. Certains d’entre eux, n’ayant pas forcément la compétence disciplinaire ni l’expérience d’enseignement, rompent leur contrat après quelques semaines de cours. Les remplacements en langue vivante sont par exemple un grand point d’achoppement. Mais pas le seul.
« Bienvenue à l’Education nationale »
Les enseignants titulaires alertent sur la situation sur les réseaux sociaux :
Est ce qu'elle sait parler allemand ?
— Mathilde (@Mathilde_g_23) April 22, 2025
Non parce ce que j'ai déjà vu une chef demander à une collègue contractuelle d'espagnol sans affectation mais en rattachement, de faire de l'allemand parce que "c'est une LV, c'est pareil" (la collègue ne parlait bien entendu pas allemand !)
Le poste d’anglais du collège est enfin pourvu, poste à l’année . La vacataire qui l’a accepté n’a jamais eu la moindre formation ni enseigné. Bienvenue à l’Éducation Nationale…
— Sneakyteacher (@Dirtyteacher2) September 21, 2022
Mais les autres disciplines sont également concernées : les mathématiques
fin janvier 2025 et a été remplacée. Mais par un contractuel, un ancien ingénieur en aéronautique dont ce n’était donc pas le métier. « Il a souhaité mettre fin à sa période d’essai car le métier d’enseignant ne lui convenait pas », explique le proviseur.
— Soo Ji (@watatsumiLP) March 10, 2025
Les lettres modernes :
Une collègue en congé maternité remplacée par une vacataire qui postulait pour un poste en mathématiques et qui se retrouve sur ledit congé mat en lettres modernes. Spoil : ça ne s'est pas très bien passé.
— Ellida (@Phenalbe) October 12, 2021
Et également le premier degré :
Ma binôme est en arrêt jusqu'à la fin… Remplacée par un contractuel. Il était déjà épuisé ce soir apparemment
— Maîtresse Amy (@EmiLye67690) April 22, 2025
Image d’accueil : Getty
C’est particulièrement désagréable, ce comportement de vouloir toujours dévaluer, dénigrer et mettre le doute sur les capacités pédagogiques et la valeur d’un enseignant contractuel.
Vous ne voyez pas que beaucoup d’entre nous sommes là, à faire le même travail et la même fonction que les titulaires, à être payé au SMIC? Et ce , avec de l’ancienneté et des formations ?
Pourquoi opposer tout le temps les différents enseignants ?
Et que dire des contractuels cumulant des années d expérience, des formations subies ou à initiative personnelle tous les ans, des visites conseils tous les 3 ans et que l’on refuse de titulariser ? Bien sûr, s agissant de personnel servant de variable d ajustement avec un taux indiciaire de salaire bien différent, il faut une sacrée dose de détermination pour rester.Personnellement 17 ans d expérience, 1760 euros nets , adaptable (niveau collège à bac +2) et je suis loin d être un cas isolé. Et si l on mettait la focale sur des profils positifs ?
Comme partout incompétence et professionnalisme se côtoient.