Lycées ouverts et facs fermées

Suite aux annonces d’Emmanuel Macron mercredi 28 octobre, le premier ministre Jean Castex a détaillé les mesures liées au reconfinement. Contrairement au premier confinement de mars, les écoles, collèges et lycées restent ouverts. En revanche, il en est autrement pour les établissements de l’enseignement supérieur.

Pour eux, tous les cours devront être dispensés en ligne. A une exception près : les TP (travaux pratiques) pourront faire l’objet d’un cours en présentiel. Comme le télétravail dans la sphère professionnelle, l‘enseignement à distance est généralisé : étudiants et enseignants doivent donc s’adapter rapidement en s’emparant des outils numériques à leur disposition. Une mesure susceptible d’accélérer le processus de numérisation d’une partie des enseignements dans les universités et les établissements du supérieur.

Par ailleurs, suite aux annonces du gouvernement, une question s’est posée : quid des BTS et classes préparatoires dans les lycées ? Depuis, Gabriel Attal a précisé dans une story Instagram que même si ces classes appartenaient à l’enseignement supérieur, elles se tiendraient en présentiel dans les lycées, ces derniers restant ouverts.

Lutter contre le décrochage

L’adaptation contrainte à l’enseignement à distance soulève plusieurs problématiques. Ce nouveau mode d’apprentissage peut amener les étudiants à gagner en autonomie, ou au contraire les éloigner de leurs objectifs scolaires.

En effet, les cours magistraux par webcam interposées et les travaux dirigés à distance comportent le risque du décrochage de certains élèves. C’est ce que redoutent certains professeurs, notamment concernant les élèves de première année ou en situation de fracture numérique.

Dans un communiqué, la CPU (Conférence des Présidents d’Université) a émis des craintes concernant ce décrochage des élèves « sociologiquement » moins armés. Elle reproche également au gouvernement de permettre l’ouverture des classes préparatoires, une mesure qui nuirait à l’égalité des chances : « Chacun le sait, les classes préparatoires, souvent bondées, accueillent des élèves issus de milieux sociaux plus favorisés. Rien ne peut justifier, en dehors d’un réflexe sociologique de reproduction, une telle différence de traitement« , peut-on lire.

Pour lutter contre ce possible décrochage, la continuité pédagogique est donc de mise. Les professeurs devront proposer aux étudiants des contenus numériques adaptés et attractifs pendant toute cette période. Pour cela, ils peuvent compter sur le soutien des ingénieurs pédagogiques, un métier de plus en plus présent dans les universités.

https://twitter.com/emhyung_/status/1321537501832642565
https://twitter.com/Paulcoupe5/status/1321536118551171072
https://twitter.com/NgzMoh/status/1321546996327526405