brevet des collèges
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Alors que le ministère vient de publier le calendrier et les conditions de passation des évaluations nationales 2020, la fronde contre le dispositif s’amplifie. Une intersyndicale premier et second degré a publié vendredi un communiqué commun pour exiger que ces évaluations ne soient pas imposées.

Les élèves ont besoin « de retrouver confiance »

 « Après des mois d’isolement, de déstabilisation, les élèves ont d’abord besoin que soient recréées des dynamiques pédagogiques collectives et de retrouver confiance », estiment ainsi les syndicats Se Unsa, Sgen Cfdt, Snes-FSU, SNUep-FSU, SNUipp-FSU et UNSEN CGT éduc’action. Quant aux enseignants, ils « ont d’abord besoin qu’on fasse confiance à leur professionnalité, pour […] mettre en œuvre les situations d’apprentissages et construire leurs outils en fonction des besoins ».

Ils demandent donc « que les outils d’évaluation soient mis à disposition des équipes sans être imposés ».

« Le dispositif ne répond pas aux attentes des enseignants »

Selon une note de la Depp datée d’avril 2020, 75 % des enseignants estiment que les évaluations nationales ne leur ont pas apporté d’informations supplémentaires, souligne le Snuipp. De même pour le Se-Unsa, « il est clair que le dispositif ne répond pas aux attentes et aux besoins des enseignants et de leurs élèves à la rentrée 2020, une rentrée très particulière où la priorité sera de renouer avec les apprentissages collectifs dans un climat de bienveillance réelle ».

Les syndicats demandent également davantage d’informations sur la préparation de la rentrée 2020. « Car, au fond […], les enseignants ne savent rien de comment le ministère voit la rentrée et s’y prépare, sinon que le 14 septembre, il y aura ‘évaluations nationales’ », remarque le Se-Unsa.

Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer avait annoncé, le 22 juin dernier, un « plan ultra-volontariste » pour lutter contre le décrochage scolaire à la rentrée 2020. Des évaluations de début d’année seront mises en place, avec un caractère obligatoire et national pour les CP, CE1, 6e et seconde. Les enseignants avaient accueilli froidement cette nouvelle sur les réseaux sociaux.