© Capture d’écran BFM TV / RMC

Plusieurs points de la loi « pour une école de la confiance » provoquent toujours la crispation des personnels enseignants, comme la réforme du bac et du lycée, l’instruction obligatoire dès 3 ans mais aussi la création des EPLESF. Dans une lettre envoyée aux directeurs d’école le 2 avril dernier, le ministre en précisait d’ailleurs les conditions de création.

Ainsi, Jean-Michel Blanquer écrivait que ces établissements, qui doivent se faire sur la base du volontariat, seront « créés par arrêté du représentant de l’État dans le département sur proposition conjointe des collectivités territoriales ou établissements publics de coopération intercommunale de rattachement du collège et des écoles concernées, après conclusion d’une convention entre ces collectivités ».

Quant au nombre d’implantations scolaires, le ministre était resté bien vague dans sa lettre, rappelant que « le projet n’imposerait jamais le regroupement des écoles sur un site unique. Aujourd’hui à l’antenne de BFM TV – RMC, le ministre a été plus clair en précisant que les futurs EPLESF « concerneront 2 à 5 % » des collèges.  Ainsi, d’après un calcul effectué par AEF, « sur les quelques 5 300 collèges publics, 100 à 265 collèges pourraient former, avec les écoles de leur réseau, de futurs EPLESF ».

Alors que la mesure fait déjà craindre la disparition des directeurs d’école, dans sa lettre aux directeurs d’école, le ministre se voulait rassurant et commençait par ces mots « vous êtes des acteurs essentiels de notre école primaire ». Ce vendredi matin, il déclarait pourtant : « en réalité, cette fonction – de directeur ndlr – n’est pas suffisamment forte aujourd’hui ».