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Suite aux manifestations des enseignants et syndicats samedi 30 mars dans toute la France contre le projet de loi sur « l’école de la confiance », le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer s’exprimait ce matin sur France 2 dans l’émission « 4 vérités ».

Il a souhaité rassurer les enseignants et les parents d’élèves qui dénoncent « le manque d’information » de sa réforme qui sera soumise au Sénat le 13 mai prochain. « Quand il y a des grands changements, c’est normal qu’il y ait des questions et des interrogations, que ce soit du côté des professeurs ou des parents d’élèves » a t-il précisé.

Une réforme précipitée?

Tandis qu’une nouvelle journée de grève est prévue ce jeudi 4 avril, Jean-Michel Blanquer a été interrogé sur l’éventuelle « précipitation » de sa réforme du lycée et du baccalauréat. Pour le ministre, il s’agit d’une réforme qui s’est faite « sur tout le quinquennat » car les élèves actuellement en classe de seconde passeront le bac en juin 2021, et les « concertations ont débuté » depuis deux ans. « C’est une réforme qui s’étale sur 4 ans, je ne crois pas que ce soit de la précipitation » insiste-t-il.

« Un lycéen de seconde a aujourd’hui 10 fois plus de combinaisons possibles qu’auparavant pour la poursuite de ses études » a t-il ajouté, en expliquant que le fait d’avoir plus de choix et de libertés suscite logiquement des inquiétudes et des questions pour les élèves.

La place des mathématiques fait toujours débat

Jean-Michel Blanquer a également été interrogé sur la place des mathématiques dans sa réforme. : « dans la mise en oeuvre d’une réforme, il y a toujours de la vigilance ».

Pour le SE-Unsa -dans le cadre de son enquête sur la réforme du lycée- en tout cas, « la création d’un enseignement optionnel de mathématiques complémentaires dès la première permettrait à tous les élèves de bénéficier d’un bagage minimum dans cette discipline au cycle terminal », pour ceux qui souhaitent continuer les maths sans suivre l’enseignement de spécialité.

Le ministre de son côté assure que « les maths sortent renforcées dans cette affaire » avant de renchérir : « Le cadre de la réforme ne changera pas. Tous les enjeux de mise en œuvre font l’objet en permanence d’ajustements, ce qui est normal pour une rentrée scolaire ». 

L’amendement parlementaire collège/école

Jean-Michel Blanquer a par ailleurs été questionné sur les établissements publics des savoirs fondamentaux (EPSF), ces établissements qui regrouperont des écoles et un collège au même endroit. Il explique que ce ne sera pas imposé et souhaite faire taire les rumeurs concernant la suppression des directeurs d’école. « Je suis prêt à faire évoluer la loi, dans certains cas il suffit de ramener l’école et le collège au même endroit, ce qui ne signifie pas déménager l’école et supprimer le directeur mais donner plus de force administrative et pédagogique à l’ensemble. Ce sera minoritaire, et pour ceux qui le désirent » conclut-il.