© Getty Images

Avec le « plan pauvreté » le gouvernement souhaite « s’attaquer aux nouveaux visages de la pauvreté » et fonder « l’État providence du XXIème siècle ». Pour ce faire, il propose une stratégie autour de plusieurs axes, dont un entièrement consacré à la petite enfance.

Garantir au quotidien les droits fondamentaux des enfants

Avec un budget alloué de 271 millions d’euros, le gouvernement souhaite « mettre un terme aux situations manifestement porteuses de dangers et diviser par deux d’ici à 2022 le taux de privation matérielle des enfants pauvres ». Cette action s’inscrit dans le sillage de celles déjà mises en place comme le dédoublement des classes de CP et de CE1 en REP, et l’instruction obligatoire dès 3 ans. Deux autres mesures phares figurent dans le plan de lutte contre la pauvreté : la distribution de petits-déjeuners dans les écoles des territoires fragiles, des tarifs de cantines plus accessibles et des programmes d’accès à l’alimentation infantile.

La distribution gratuite de petits-déjeuners est une mesure défendue par le député LREM Olivier Véran. Le gouvernement, qui espère que « plus aucun enfant n’arrive à l’école sans avoir mangé le matin », va dès la rentrée de septembre 2019, en faire bénéficier plus de 100 000 enfants. Aujourd’hui, 40 000 enfants scolarisés dans 400 écoles ont déjà accès à des petits-déjeuners à l’école précise le compte-rendu du conseil des ministres du mercredi 20 mars.

Une tarification sociale dans les cantines

L’autre mesure pour lutter contre la pauvreté qui touche les enfants concerne la restauration scolaire. À partir du 1er avril 2019, un fonds de soutien de l’État permettra à 3 400 communes et 500 intercommunalités de mettre en place une tarification sociale pour les repas servis aux enfants de familles pauvres. L’Etat s’engage également à compenser le manque à gagner, pour les communes.

Environ 300 000 enfants, sur les 3 millions d’enfants considérés comme pauvres, pourraient à terme bénéficier de ces deux mesures, selon le gouvernement.