© Capture d’écran Sénat

Dès la rentrée prochaine, les étudiants étrangers non européens payeront plus cher leurs droits d’inscription à la fac. Face à cette mesure, jugée discriminante, plusieurs universités expriment leur intention de ne pas appliquer cette hausse. Annoncée à l’automne dernier, cette dernière prévoit 2 700 euros de frais d’inscription en licence contre 170 euros aujourd’hui, et 3 770 euros en master contre 243 ou 380 euros. Pour l’heure, sept universités refusent catégoriquement d’instaurer ces frais d’inscription : Clermont-Ferrand, Aix-Marseille, Paris-Nanterre, Toulouse Jean-Jaurès, Lyon II, Rennes II et Angers, d’après la liste établie par Aef. De nombreuses autres universités n’ont pas encore fait part de leur décision, mais elles peuvent s’appuyer sur le décret du 19 août 2013, qui permet aux établissements d’exonérer de frais d’inscription certains étudiants.

Frédérique Vidal recadre les présidents d’université

Face à cette fronde, la ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal rappelait à l’ordre, mercredi 16 janvier, les présidents d’université, tout en insistant sur leur devoir « d’obéissance et de loyauté ». S’exprimant lors du débat sur la politique d’attractivité de la France à l’égard des étudiants internationaux organisé au Sénat, elle déclarait : « Je tiens à rappeler que les universités sont des établissements publics et qu’en tant qu’opérateurs de l’État et en tant que fonctionnaires d’État – l’ensemble des présidents d’université, professeurs, maîtres de conférences, la très grande majorité des personnels administratifs, techniques et de bibliothèques sont des fonctionnaires de l’État – il est évidemment très important qu’ils portent les politiques publiques décidées par l’État ». Frédérique Vidal insistait également sur le fait que la mise en place de « nouvelles bourses et d’exonérations d’ici la rentrée prochaine jouerait un rôle central » dans la mise en œuvre du plan « Bienvenue en France ».

Face aux craintes formulées par certains étudiants, et à la grogne des universités et des syndicats étudiants, la FAGE appelle notamment à la mobilisation le mardi 22 janvier. Frédérique Vidal se dit prête à des ajustements selon les facs.