C’est dans la chapelle jouxtant le lycée que Karine Peilloux a monté de toutes pièces l’intrigue de son jeu « El coleccionista ». Elle-même passionnée d’escape game, cette professeure a réalisé les énigmes, les décors et ce dans les moindres détails. Un travail colossal qui représente 200 heures d’implication, « hors des temps de cours » explique-t-elle. Pour « El coleccionista », les élèves doivent empêcher un collectionneur espagnol et son équipe de voleurs, de dérober une œuvre d’art dans un célèbre musée madrilène. Pour cela, Karine Peilloux s’est amusée à dissimuler des indices un peu partout dans l’espace qui sert de lieu d’enquête à ses lycéens qui se prennent au jeu.

De la mise en scène au décor, tout est théâtralisé

Dès l’accueil des élèves afin de leur expliquer les règles du jeu, Karine Peilloux endosse le rôle de chef d’orchestre et théâtralise ses explications. S’exprimant d’abord en français pour annoncer les règles basiques de sécurité et de respect du matériel, elle parle ensuite en espagnol et présente le jeu. « Vous allez plonger au cœur de Madrid, dans le repaire du collectionneur. Dans son équipe, trois voleurs dérobent chaque année trois œuvres d’art dans des musées de Madrid. À vous de les empêcher de commettre ces vols, en découvrant qui ils sont et dans quel musée ils avaient l’intention de commettre leur effraction ». Le prologue aussi est une courte vidéo dans laquelle le collectionneur se met en scène, ensuite le timer se met en route et l’intrigue peut commencer !

Après quelques secondes d’hésitation, les équipes se lancent à la recherche des indices, fouillent l’espace, des élèves soulèvent un tapis, d’autres fouillent les poches d’un imperméable ou feuillettent des livres, d’autres encore décodent des messages, des QR codes. Un joyeux bazar à la recherche de la moindre piste !

Trois enquêtes dans trois espaces différents

Pour pouvoir accueillir trois équipes constituées chacune de quatre élèves, Karine a créé trois lieux d’enquêtes différents. Les équipes ont 55 minutes, « soit la durée d’un cours classique » pour mener à bien leur mission. Karine Peilloux est ravie de voir que ses élèves « accrochent » à son escape game. Même si elle avoue avoir hésité, l’engouement de ses élèves lui prouve que son escape game est une réussite.

Un succès non démenti

L’escape game de Karine Peilloux, initialement créé pour ses élèves a connu un tel succès auprès de ses classes de seconde que la professeure l’a ouvert aux autres classes du lycée, sur inscription. « Tous les créneaux ont vite été remplis » avoue-t-elle, et face à un tel engouement, l’escape game lancé le 8 novembre et censé s’arrêté le 23 novembre a été prolongé jusqu’au 7 décembre. Même « le proviseur et l’équipe administrative se sont prêtés au jeu » raconte la professeure.

Le 20 décembre, l’équipe qui a résolu l’énigme dans le temps le plus court sera récompensée lors d’une cérémonie qui aura lieu dans le lycée.