Les jeunes souhaitent des lectures plus en phase avec leurs attentes et des méthodes d’enseignement plus créatives et participatives. Image : Getty

Ce lundi 1er décembre, les ministres de l’Éducation nationale, Édouard Geffray, et de la Culture, Rachida Dati, ont présenté au Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil les résultats des États généraux de la lecture pour la jeunesse (EGLJ).

Les États généraux de la lecture pour la jeunesse sont « la plus grande consultation jamais menée sur la lecture des jeunes, qui a mobilisé plus de 36 000 participants partout en France, parmi lesquels 6 000 jeunes » indique le site du ministère de l’Education nationale.

Ces États généraux avaient été officiellement lancés le 3 juillet 2025 par les ministres Rachida Dati et Élisabeth Borne (alors ministre de l’Education nationale) « pour enrayer la baisse continue du temps consacré à la lecture ».

Une image dévalorisée

Les résultats montrent que la lecture attire jusqu’en début de collège. Puis, « la pratique s’effondre ensuite, surtout chez les garçons, dès la classe de quatrième. » Enfin, « de moins en moins de jeunes reviennent à la lecture après la sortie du lycée. »

Les écrans ont un fort impact sur cette baisse du temps consacré à la lecture : selon une étude CNL/Ipsos d’avril 2024, les 7-19 ans passent en moyenne 3h11 par jour devant un écran, contre seulement 19 minutes à lire pour le plaisir. 

Par ailleurs, « la lecture souffre d’une image dévalorisée« . Ainsi, « la moitié des répondants estime qu’elle est peu valorisée dans l’imaginaire collectif ». Les réseaux sociaux donnent également une mauvaise image de la lecture. Et le cadre scolaire ne vient pas compenser cela.

L’école en cause

Selon 75 % des jeunes interrogés, le cadre scolaire en effet est peu propice au plaisir de lire. Le cadre éducatif valorise en effet la lecture « obligatoire » plutôt que la lecture « désirable ». Les jeunes souhaitent par ailleurs des lectures plus en phase avec leurs goûts et leurs attentes, et des méthodes d’enseignement plus créatives et participatives.

Quelles actions ?

Suite aux concertations menées, les États généraux de la lecture pour la jeunesse ont formulé des recommandations. Tout d’abord celle de renouer avec le plaisir de lire, « en considérant la lecture comme une activité choisie, tant dans le cadre des apprentissages que dans celui du loisir », en s’appuyant notamment sur la littérature jeunesse. Tenter par ailleurs de « faire de la lecture et des textes une présence continue dans la vie des jeunes de 0 à 18 ans ». Enfin, « faciliter et de systématiser les coopérations entre les professionnels de la jeunesse ».