La revalorisation des enseignants ne sera en moyenne que de 5,5%. Image / Getty

Une revalorisation « inconditionnelle » de 10 % pour tous les enseignants : cette promesse faite par Emmanuel Macron lors de l’entre-deux tours de la présidentielle 2022 pourrait ne pas se concrétiser. En effet, selon un document de travail du ministère de l’Education nationale, cité par Francetvinfo, la rémunération des enseignants augmentera en moyenne de 5,5% seulement.

Hausse des indemnités et primes

« De manière inconditionnelle, il y aura une revalorisation d’environ 10 % des salaires des enseignants et il n’y aura plus de démarrage de carrière sous 2.000 euros par mois. Donc je veux dire ici très clairement que ce n’est conditionné à absolument rien », avait ainsi annoncé Emmanuel Macron avant sa réélection en 2022.

Le 20 avril 2023, le Président de la République avait apporté des précisions sur cette augmentation inconditionnelle : il s’agira d’une hausse de l’Isae dans le premier degré (indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves) et de la part fixe de l’Isoe dans le second degré (indemnité de suivi et d’orientation des élèves). En parallèle, « la prime d’attractivité sera revalorisée pour les 15 premières années de carrière » et étendue aux enseignants stagiaires.

A cela s’ajoutera une augmentation « pacte », liée à des missions supplémentaires effectuées par les enseignants sur la base du volontariat.

« Jusqu’à 25% d’augmentation » avec le pacte enseignant

Avec l’augmentation inconditionnelle des indemnités et de la prime d’attractivité, les enseignants percevront une augmentation comprise entre 100 et 230 euros par mois, selon Ouest-France. En moyenne, la revalorisation s’élèvera à 5,5 %, soit moins que l’inflation qui a atteint 5,7 % en mars.

Ce sont les professeurs en fin de carrière qui seront les moins revalorisés : 3 % ou moins. Dans un entretien accordé à Ouest-France le 22 avril, le ministre Pap Ndiaye précisait toutefois que les missions liées au pacte enseignant « permettront d’atteindre jusqu’à 25 % d’augmentation. Ce n’était pas arrivé depuis trente ans ».