
En 2025, Teale (plateforme de prévention en santé mentale) et l’IESEG (écoles de management) révèlent les résultats du premier baromètre national sur la santé mentale des étudiants. Il a été réalisé par l’institut de sondage IPSOS, auprès de 2000 étudiants, afin d’avoir « un échantillon national représentatif de la population étudiante ». Selon le communiqué, ce n’est pas « un malaise passager », mais une véritable « crise structurelle qui menace la réussite académique et l’avenir d’une génération ».
55 % des étudiants se déclarent en mauvaise santé mentale, une situation que la plupart d’entre eux attribuent à leurs études. Pour ces étudiants, leur parcours académique représente une charge de travail trop lourde : 57 % des élèves déclarent avoir du mal à tenir le rythme des cours. Conséquence, un tiers songe à interrompre leurs études. Ces problèmes sont particulièrement marqués dans les filières littéraires.
La violence encore trop présente
Cette mauvaise santé mentale peut aussi être la conséquence de violences : « plus de deux étudiants sur cinq ont subi au moins un type de violence au cours de leurs études ». Ces violences peuvent être autant psychologiques que physiques. Cela peut se présenter sous forme de harcèlement scolaire, de bizutage ou même d’agressions sexuelles.
Cette violence est accrue lors de la première année d’enseignement : 33 % déclarent avoir subi des violences psychologiques et 28 % du harcèlement scolaire, contre respectivement 28 % et 23 % en moyenne.
Ce phénomène de violences est encore plus marqué chez les filles. Seules 37 % d’entre elles estiment être en bonne santé mentale, contre 53 % chez les hommes. Enfin, près d’une fille sur trois déclare avoir déjà subi plusieurs formes de violences.
Anxiété et manque de soutien
L’anxiété est un frein pour les étudiants. Elle peut par exemple être d’ordre financier, pour 60 % d’entre eux, la situation économique est un facteur d’anxiété.
À cela s’ajoute un climat écologique et social jugé anxiogène par 36 % des étudiants. Un peu plus d’un tiers déclarent également que la consommation d’écrans déclenche du stress. Enfin, la moitié déclare avoir des troubles du sommeil à cause de ses études. Dans le pire des cas, cela peut même mener à un burn-out scolaire.
Le manque de considération est également responsable du mal-être étudiant, plus d’un tiers estiment ne recevoir aucune aide. Enfin, même si 64 % des étudiants savent qu’un soutien existe dans leur établissement, beaucoup ne savent pas à qui s’adresser.
Un impératif, pas une option
De nombreuses solutions existent pour lutter contre l’anxiété. Le communiqué recommande aux établissements une prévention anticipée dès le passage dans le secondaire, ainsi qu’un accompagnement dans le supérieur, en particulier pour les étudiants en première année qui sont davantage exposés aux violences. Pour Julia Néel Biz, cofondatrice et CEO de Teale « offrir un soutien adapté est un impératif collectif, pas un supplément optionnel. » Même son de cloche pour Armelle Dujardin-Vorilhon, directrice des Études et de l’Expérience Étudiante de l’IÉSEG qui indique que « les établissements doivent prendre leur part de responsabilité en intégrant pleinement la santé mentale à leurs politiques éducatives et sociales. »
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