
En mars dernier, la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne annonçait le lancement de concertations en vue de la tenue d’Assises de la santé scolaire le 14 mai 2025. Selon le ministère, « l’organisation des Assises doit permettre d’interroger la manière dont l’École se structure pour permettre de répondre aux enjeux concernant le bien-être des élèves, condition nécessaire à leur réussite scolaire ».
Depuis le 13 mars, des rencontres avec les organisations syndicales ont été organisées « lors de multilatérales, puis par corps de métier représentant les médecins, les infirmiers, les assistants de service social et les psychologues de l’éducation nationale », afin de « cerner au mieux leurs perceptions et leurs attentes, et de les associer aux propositions qui seront élaborées ».
A l’issue de ces débats, l’Unsa Education, dont les syndicats « ont participé activement aux groupes de travail organisés par le ministère pour préparer ces Assises », estime que « ce travail a permis de faire remonter les attentes, les alertes, les propositions portées par nos collègues ».
Création d’un pôle « Santé et bien-être » et mesures d’attractivité
Dans un communiqué publié le 6 mai, l’Unsa pose un constat alarmant de l’état de la santé scolaire. Elle souligne notamment que « 13 % des enfants de 6 à 11 ans présentent un trouble psychique », ou que « 15 % des adolescents sont à risque élevé de dépression ». Les enjeux autour de la santé mentale des jeunes ont d’ailleurs été dramatiquement remis en avant depuis l’attaque au couteau perpétrée dans un lycée de Nantes par un adolescent ce 24 avril. L’Unsa rappelle également qu’ « un enfant meurt tous les cinq jours des suites de violences dans notre pays ».
Pour « sortir de la situation actuelle », l’organisation préconise entre autres de « créer des postes supplémentaires de personnels santé-psycho-sociaux, y compris en école primaire », de « relancer les formations ‘secourisme en santé mentale’ à destination des personnels », ou encore de « prendre à bras-le-corps la crise d’attractivité de la médecine scolaire, en engageant une revalorisation digne de ce nom ».
Selon l’AEF, le ministère de l’Education nationale, après ses concertations avec les organisations syndicales, envisagerait plusieurs mesures, dont la création d’un pôle « santé et bien-être » qui regrouperait « au niveau départemental les conseillers techniques de chaque métier (médecin scolaire, infirmière, assistantes sociale et PsyEN), et piloté par le directeur académique (Dasen) ». Sur la table également, des « mesures pour améliorer l’attractivité des métiers », en particulier pour les médecins scolaires.
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