Le ministre de l’Éducation nationale souhaite créer « un choc de savoirs ». Pour cela, il présentera ce mardi 5 décembre 2023 lors d’une conférence de presse une série de « mesures fortes » pour relever le niveau des élèves, jugé insuffisant. Un constat qui s’appuie en particulier sur les dernières évaluations nationales dont les résultats ont été dévoilés mi-novembre. Des résultats jugés inquiétants en 4e pour le ministre de l’Education nationale. « Comment voulez-vous apprendre l’histoire-géo si vous ne savez pas lire ? La physique-chimie sans savoir compter ? » avait confié Gabriel Attal lors du Congrès des maires de France. Pour le ministre, une priorité sera donnée « au français ainsi qu’aux mathématiques ».

Parmi les pistes évoquées pour lutter contre l’échec scolaire : un recours plus facile au redoublement. Comme l’avait souligné Gabriel Attal : « On ne peut pas avoir dans la même classe des élèves qui savent parfaitement lire et des élèves qui ne savent pas lire. À la fin, plus personne ne progresse ». Outre le redoublement, le retour des groupes de niveau qui remplaceraient l’enseignement actuel par classe, une révision des programmes, l’avancement de deux semaines de la rentrée scolaire pour les élèves les plus en difficultés ou encore la labellisation des manuels scolaires.

Des pistes de travail étudiées depuis huit semaines par le ministre dans le cadre de la mission « Exigence des savoirs ». Ces mesures devraient entrer en vigueur dès la rentrée prochaine.

Pisa : des résultats « pas très bons » pour la France

Sur France 2, le ministre de l’Education nationale a aussi réaffirmé sa volonté d’expérimenter le port de l’uniforme à l’école. « Cela fait des années qu’il y a un débat autour de cette question et pour moi le meilleur moyen de faire progresser un débat, c’est de tester », avait-il confié. Une « expérimentation d’ampleur » à tous les niveaux, « école, collège et lycée et dans différents départements » sera donc lancée d’ici quelques semaines. Le but ? Améliorer le climat scolaire et les performances des élèves. Il faudra effectivement voir « s’il y a moins de cas de violences ou de harcèlement scolaire par exemple », a expliqué le ministre.

Des annonces qui coïncident avec la publication très attendue du classement international Pisa. Une étude, menée auprès de 690 000 jeunes de 81 pays, qui sonde les performances des systèmes éducatifs. Les résultats doivent être dévoilés aujourd’hui. Selon l’AFP, ceux de la France ne s’annoncent « pas très bons »

Quelques tweets, montrant le faible niveau de la France, ont déjà été publiés :

Image d’accueil : Getty