Getty. Le coût de la rentrée étudiante toujours en augmentation.

Article publié le 18 août 2023, mis à jour le 23 août

3024 euros : c’est la somme moyenne que devra dépenser un étudiant non-boursier cette année pour faire sa rentrée de septembre à l’université, selon l’indicateur du coût de la rentrée étudiante de la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes). Ce chiffre recouvre les « frais de la vie courante, mensuels et récurrents » (loyers, alimentation…) et les « frais spécifiques de rentrée. »

Il était de 2889 euros en 2022.

L’inflation en cause

La FAGE explique ce coût historique par « une hausse de 8,88% des frais de vie courante » due à une « inflation record » et demande des mesures fortes pour lutter contre la précarité étudiante : le gel des loyers et charges locatives des résidences CROUS, la suppression de l’indexation sur l’inflation de la CVEC, un système d’aides sociales plus « universalisé » …

« Pour la majorité des étudiantEs, la rentrée universitaire est une étape qui se révèlera insurmontable sans le soutien financier de leur famille ou un emploi parallèlement à leurs études. Cette réalité affecte particulièrement les jeunes issus de familles modestes, compromettant ainsi leur accès au diplôme et augmentant les risques de décrochage. »

FAGE

La ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a déclaré sur France Inter le 16 août : « Les étudiants ne sont pas épargnés, et c’est pour ça qu’on a mis un demi-milliard d’euros pour cette rentrée, avec une augmentation historique sur les bourses. […] J’annoncerai au début de cette année universitaire le calendrier, le plan, pour avoir une réforme structurelle des bourses. »

Plus de 1 000 euros par mois pour étudier dans une grande ville

Parallèlement, l’UNEF (Union nationale des étudiants de France) a publié le 22 août un rapport sur le coût de la vie dans les grandes villes étudiantes de France, dévoilé par l’AEF. Il en ressort que ce coût dépasse les 1 000 euros par mois dans les 47 plus importantes villes universitaires françaises. Sans surprise, Paris reste la plus chère (1 557 euros à débourser par mois en moyenne), suivie par Nanterre (1 412,64 euros). La ville étudiante la moins chère est Limoges avec un coût de la vie mensuel estimé à 1 027,19 euros par mois. En moyenne, cette année, le coût de la vie étudiante augmente de 6,47 % selon l’UNEF.

Le premier poste de dépenses reste le loyer, qui subit une hausse de 1,89 % en moyenne sur l’ensemble du territoire, suivi par les transports, dont le prix de l’abonnement augmente dans 11 des 47 villes qui figurent au classement.

L’UNEF réclame donc, entre autres, « la création des 100 000 logements étudiants promis par Macron pour son premier quinquennat », « un encadrement national des loyers », ou encore « une augmentation supplémentaire d’urgence des bourses à hauteur de l’inflation ».