Le nombre d’élèves devrait passer de 6 349 600 à la rentrée 2023, à 6 063 400 à la rentrée 2027
/Image Getty

Selon une note de la Depp datée du 10 mars 2023, le nombre d’élèves à la rentrée 2023 dans le premier degré s’établirait à 6 349 600 . Ces chiffres représentent une baisse de 73 200 élèves par rapport à la rentrée 2022, où les effectifs d’élèves avaient déjà diminué de 58 700 par rapport à 2021.

Et cette baisse des effectifs d’élèves ne devrait pas s’arranger. Selon la DEPP, le nombre d’élèves du premier degré à la rentrée 2024 devrait être de 6 287 400. Ce qui représente une diminution de 62 200 élèves. Pire encore, cette baisse démographique devrait se poursuivre au moins jusqu’en 2027 où les effectifs sont évalués à 6 063 400. Soit une baisse impressionnante de 224 000 élèves.

La DEPP précise dans son rapport que cette “baisse des effectifs devrait se poursuivre dans les années à venir à la fois dans le niveau préélémentaire et dans le niveau élémentaire, que ce soit dans le secteur public ou privé sous contrat” . Elle précise également que “cette prévision résulte essentiellement des évolutions démographiques, avec des générations d’élèves de moins en moins nombreuses” .

1500 postes d’enseignants supprimés à la rentrée 2023

En réponse à cette baisse démographique, le gouvernement avait annoncé dans un communiqué publié en décembre dernier à l’occasion de la présentation de la répartition par académie des postes dans l’enseignement public, la suppression de 1500 postes d’enseignants

Le ministère de l’Éducation nationale avait justifié cette décision en déclarant vouloir “améliorer les taux d’encadrement” pour les élèves.

Des taux d’encadrements qui, en France, figurent parmi les pires d’Europe. Alors que la moyenne dans l’Union Européenne est de 19 élèves par classe en élémentaire, et 21 au collège, la France compte en moyenne 22 élèves par classe en élémentaire, et 26 au collège.

Cette baisse démographique semble donc bienvenue pour le gouvernement dans son projet d’amélioration des taux d’encadrement. Un projet fortement contesté par la communauté éducative. Le Syndicat des enseignants du primaire SNUipp-FSU Paris, avait regretté début février 2023 l’opportunité manquée d’améliorer les conditions de travail au sein des écoles. « Au lieu de profiter de la baisse réelle des effectifs au sein de l’Académie pour supprimer des postes, le Ministère aurait dû s’appuyer sur celle-ci pour améliorer les conditions de scolarité au sein des écoles » .