Invité sur France Culture ce 22 février 2023, Pap Ndiaye a abordé le sujet des augmentations de salaire promises aux enseignants. Le ministre a rappelé que le budget de l’Education Nationale allait connaître une hausse de 6,5 % soit 3,7 milliards consacrés à la revalorisation des rémunérations.

Les fins de carrière mieux prises en compte

Mais Pap Ndiaye a également fait savoir que les débuts de carrière n’étaient plus les seuls concernés par la hausse des salaires : « On se centrait jusqu’à présent sur les premières moitiés de carrière mais on envisage d’aller jusqu’au bout de la carrière, pour que tous les enseignants voient une amélioration significative de leurs revenus à partir de la rentrée » a-t-il déclaré.

Cette revalorisation générale se traduira par une hausse des « primes » d’une part mais également « par la grille salariale » indique le ministre. Il précise, « pour les enseignants en fin de carrière : l’entrée dans la hors-classe qui compte pour les pensions de retraites, se fera de manière indiciaire. »

Un pacte facultatif ?

Interrogé sur les nouvelles missions, Pap Ndiaye a confirmé qu’elles prendraient principalement la forme de remplacements de courte durée dans le secondaire, et d’heures de soutien hebdomadaire données au collège pour les enseignants de primaire. Ce dispositif des sixièmes tremplin, que les enseignants ont accueilli avec un certain scepticisme, constitue pour lui « une forme d’aggrafage entre le primaire et le secondaire, qui donne de bons résultats. » Selon l’établissement, les nouvelles missions consisteront aussi en un « ensemble de tâches spécifiques » pour s’adapter « aux réalités locales. »

« Ce sont des tâches que les enseignants peuvent déjà réaliser » a répondu Pap Ndiaye à une question concernant le temps de travail déjà conséquent des enseignants. En outre, le ministre a rappelé que ces missions étaient « facultatives » allant jusqu’à évoquer « la possibilité de prendre un demi-pacte » ou au contraire « un peu plus qu’un pacte. »

Enfin, Pap Ndiaye souhaite redonner ses lettres de noblesse à la profession, qui pour lui, néanmoins, ne subit « pas de professeur bashing à l’échelle du pays. » Il reconnaît cependant la nécessité de « retrouver une forme de centralité de la place du professeur dans la société française. »

Pendant ce temps, sur Twitter, les enseignants martèlent un nouveau hashtag : #payetesprofs.

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