Getty

Article publié le 10 octobre, mis à jour le 26

Un chauffage abaissé à 19°, voire moins : pour faire face à la hausse des coûts de l’énergie, de nombreux collèges, lycées et universités seront moins chauffés cet hiver.

En Dordogne, par exemple, le département va limiter la température à 19° dans les collèges. Elle sera même abaissée à 17° dans les couloirs et les escaliers. Des capteurs thermiques seront installés dans les bâtiments pour vérifier le respect de cette consigne.

En Seine-et-Marne également, le Conseil départemental a décidé de faire preuve de « sobriété énergétique », et de baisser le chauffage de ses collèges à 19°.

Dans une école de la Manche, on va jusqu’à distribuer des polaires aux élèves.

Dans les lycées des Hauts-de-France, la température pourrait passer à 18°. Selon Manoëlla Martin, vice-présidente Éducation à la Région, la facture énergétique des lycées « va être multipliée par quatre en deux ans ». Le chauffage ne devrait donc pas y être rallumé avant le 15 octobre, à 18,5° ou 18°. Le conseil régional envisage également de basculer les cours du samedi matin vers le vendredi après-midi, « pour pouvoir tout éteindre dès le vendredi soir ».

A Toulouse, on réduit les menus à la cantine pour faire des économies : on lit ainsi sur France Bleu qu’au lycée international de Colomiers, c’est entrée ou dessert à la cantine. Et le lycée Déodat de Séverac à Toulouse envisage de proposer bientôt le choix entre un fromage et un fruit à la cantine, pour faire face à l’augmentation de 450% de ses factures d’énergie…

Dans l’Oise, à Aigneville, un arrêté municipal interdit depuis le 24 octobre d’ouvrir les portes et les fenêtres des établissements scolaires pour éviter la perte de chaleur. Ceci alors que depuis la pandémie de Covid, le ministère de l’Education nationale recommande l’aération régulière des classes. Une mesure « aberrante » à l’heure de la hausse du prix de l’énergie, selon le maire , qui prévoit un triplement de la facture d’électricité de la ville sur un an. Il envisage même, pour limiter les coûts, de réduire certains services comme la cantine.

Enfin, dans le supérieur, l’université de Strasbourg a pris la décision drastique de fermer ses portes deux semaines supplémentaires cet hiver. Les étudiants auront ainsi une semaine de vacances en plus à Noël, et une semaine de cours à distance en février.

Alors que le gouvernement a présenté jeudi 6 octobre un plan au niveau national pour les entreprises ou les administrations, les personnels de l’Education s’interrogent sur twitter : quelles mesures pour les établissements scolaires ? Certaines perspectives inquiètent.

Concernant la recommandation de baisser la température dans les gymnases et dans les piscines, le SNEP-FSU fait part de ses inquiétudes dans un communiqué :

« Baisser les températures des gymnases et de l’eau des piscines aura des conséquences non négligeables en termes de sécurité pour les élèves et d’apprentissages possibles. Un cours d’EPS nécessite des temps de regroupement et donc d’inactivité, un cours de natation pour des non-nageur·ses dans une eau à 26° commence à être problématique. »