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Remettre les jeunes au sport

Approfondir la pratique du sport à l’école : c’était l’un des engagements de Jean-Michel Blanquer, qui avait annoncé l’an dernier plusieurs mesures dans ce sens. Plus récemment, Pap Ndiaye avait indiqué que 140 collèges allaient expérimenter cette année deux heures de sport supplémentaires par semaine, une expérimentation qui devrait être étendue à d’autres établissements volontaires au retour de la Toussaint.

L’objectif : lutter contre la sédentarité, et réconcilier certains jeunes avec la pratique du sport : « tout particulièrement pour les filles au cours du cycle 4 ainsi que pour les élèves à besoins particuliers », peut-on lire sur le site du ministère. Ces temps doivent être organisés « sur le temps périscolaire« , avec les clubs et associations sportives de chaque territoire.

Une mesure inutile ?

Mais certains aspects de l’expérimentation sont critiqués par le Snep-FSU (Syndicat National de l’Éducation Physique). Si le Snep-FSU promeut une plus grande place du sport à l’école, cette mesure ne le convainc pas. Interrogé par FranceInfo, Benoit Hubert, secrétaire général du syndicat, met le doigt sur certaines faiblesses du dispositif.

Pour Benoit Hubert, le fait que ces 2 heures de sport en plus soient proposées aux élèves sur la base du volontariat, et sur le temps périscolaire, pose problème : les élèves volontaires ne seront en effet pas toujours ceux qui sont visés par le dispositif, c’est-à-dire ceux « éloignés de la pratique physique. »

Autce problème pour le Snep-FSU : étant assurés par des associations extérieures, ces temps de pratique sportive risquent d’entrer « en concurrence complète avec ce qui existe déjà » à savoir les cours d’EPS obligatoires au collège.

Pour le syndicat, la bonne démarche serait donc de directement renforcer la pratique obligatoire de l’EPS dispensée par les enseignants.