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Face à l’explosion des contaminations dans les écoles, faut-il avancer la date des vacances de Noël ? C’est ce qu’a suggéré ce mercredi soir le Dr Damien Mascret au JT de France 2.

Les écoles primaires, « un des moteurs de l’épidémie »

Selon le médecin, les enfants seraient l’un des principaux vecteurs de transmission du Covid dans la nouvelle vague de contaminations qui touche le pays. « Les enfants du primaire, de 6-10 ans, portent en particulier cette vague, tout simplement parce qu’ils ne sont pas vaccinés », a-t-il expliqué. « La semaine dernière, on avait une incidence de 300 pour 100 000 enfants de maternelle, alors que ça atteignait 654 pour 100 000 en primaire ». Pour Damien Mascret, « évidemment, c’est un des moteurs de l’épidémie ».

Une semaine avant la rentrée des vacances de la Toussaint, une soixantaine de départements affichait une incidence supérieure à 300 chez les élèves de primaire. « Aujourd’hui c’est quasiment toute la France. Il y a même une dizaine de départements qui ont dépassé l’incidence de 1 000 », a-t-il alerté.

La non-fermeture des écoles pointée du doigt

En cause ? La non-fermeture des écoles, défendue par le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer. « Le choix de ne pas fermer les écoles, inéluctablement, nous conduit à alimenter l’épidémie », a affirmé Damien Mascret.

Il s’est notamment appuyé sur les travaux du professeur Germain Forestier, chercheur à l’IRIMAS, qui a calculé, pour chaque département, quelle était la probabilité qu’un élève soit contaminé dans une classe de 30. Et dans une trentaine de départements, cette probabilité atteint déjà 50 %.

« Ça veut dire que là aussi, si on veut freiner l’épidémie, il ne faut peut-être pas attendre les vacances de Noël, il faudrait peut-être mettre les enfants en vacances dès maintenant », a avancé Damien Mascret.