Le nouveau protocole sanitaire pour l’école mis en place depuis hier inquiète les enseignants, qui voient la situation se dégrader sur le terrain. En effet, le protocole prévoit en primaire de tester les élèves plutôt que de fermer les classes automatiquement dès le premier cas de Covid, comme c’était le cas jusqu’ici.

En parallèle, la cinquième vague de contaminations frappe de plein fouet les enfants. Le syndicat SNUipp-FSU vient d’adresser une lettre et de publier un communiqué à l’attention du ministre de l’Education nationale pour l’appeler à rétablir des mesures adaptées :

« Depuis la semaine dernière tous les voyants sont au rouge et le point sanitaire du 26 novembre fait état d’une situation alarmante. […] Le nouveau protocole, qui entre en vigueur aujourd’hui, ne permettra pas de protéger l’école et la société. »

SNUipp-FSU

Le syndicat alerte notamment sur la mesure qui consiste à ne plus fermer les classes au premier cas détecté : « un élève cas contact testé négativement le lendemain de la découverte du premier cas positif dans une classe peut s’avérer positif jusqu’à deux jours plus tard et contaminer entre-temps les autres élèves. » Une mesure que la porte-parole, Guislaine David, considère « faite pour protéger l’économie. »

Le SE-Unsa a également publié un communiqué sur le sujet.

Sur Twitter, enseignants et parents sont nombreux à exprimer leur inquiétude concernant la santé des élèves et des personnels, à travers le hashtag #ProtocoleTousInfectés.

Patrick Hetzel, député LR et professeur des universités, a vivement critiqué la politique sanitaire menée par le gouvernement dans les écoles primaires lors de la séance de questions au gouvernement du 30 novembre.

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