Une note de la DEPP sur « Les effets des choix des élèves en lycée général et technologique sur les services des enseignants » révèle les transformations opérées par la réforme du lycée sur l’organisation et le travail des enseignants.

Plus d’histoire, moins de maths

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La réforme du lycée a fait naître des enseignements de spécialité que les élèves de Première et de Terminale choisissent d’étudier.

Cette organisation a notamment pour conséquence d’augmenter ou diminuer les heures de cours dispensées dans telle ou telle discipline, selon les choix des élèves et la part consacrée à chaque discipline dans les enseignements de spécialité (voir graphique).

Les mathématiques subissent ce phénomène avec une baisse de 18% d’heures de cours dispensées entre 2018 et 2020 en Première et Terminale. Même constat pour les Sciences économiques et sociales ou pour la Technologie, qui enregistrent respectivement des baisses de 14% et 27%. En outre, ces disciplines ne font pas partie du tronc commun.

A l’inverse, l’histoire (14%), l’économie et gestion (13%) ou la SVT (8%) connaissent de fortes hausses.

Des groupes-classes éclatés

Autre conséquence de la réforme : la multiplication des options a conduit à disperser les élèves dans différents groupes. Ils se retrouvent donc avec de nombreux camarades et professeurs différents au gré de leurs enseignements.

« En première générale on compte 30 enseignants en moyenne en 2020 contre 18 en 2018 »

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De la même manière, les enseignants font cours à des élèves provenant de nombreuses classes différentes. Les enseignants de SES, notamment, sont passés de 6,6 classes en 2018 à 12 classes en 2020.

La baisse générale d’heures dispensées en Première et Terminale (-3%) – qui pourrait faire économiser des postes à l’Education nationale – et cette nouvelle organisation pose la question des conditions de travail des enseignants.

Sur Twitter, ils réagissent à l’étude :

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