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Pass sanitaire à l’école, propos sur les valeurs de la République, harcèlement scolaire : voici entre autres ce qu’a évoqué Jean-Michel Blanquer ce matin sur Europe1.

Pas de pass sanitaire à l’école

Interrogé sur la possibilité pour les chefs d’établissements d’accéder au statut vaccinal des élèves, le ministre a assuré qu’il ne s’agissait pas d’un « marchepied » pour instaurer le pass sanitaire à l’école. « C’est clairement non, depuis le début, j’ai affirmé très clairement qu’il n’y aurait pas de pass sanitaire à l’école, a-t-il affirmé. C’est d’ailleurs l’un des signaux que l’école est un lieu particulier, un lieu qui par définition est ouvert. Bien entendu, on ne saurait exclure un élève pour cette raison ».

Le ministre a rappelé « la règle édictée » par son ministère : réussir « à ne quasiment pas fermer de classes dans le second degré, ou très peu, parce que ne rentreraient chez eux que ceux qui sont cas contacts et qui ne sont pas vaccinés ». Pour Jean-Michel Blanquer, « c’est cette mesure qui a eu sans doute un impact sur le fait qu’on a beaucoup d’enfants vaccinés aujourd’hui […] C’est aussi grâce à cela que depuis début septembre, très peu de classes ont été fermées en collège et lycée », a-t-il estimé.

Valeurs de la République : « certains se choquent de choses banales »

Revenant sur ses propos concernant la sortie de métier des enseignants qui ne transmettent pas les valeurs de la République, le ministre a jugé que « certains se choquent de choses qui sont très banales ». Il a estimé avoir seulement rappelé « des éléments qui font partie de la philosophie de la Fonction publique depuis qu’elle existe ».

Pour lui, « le premier rôle [d’un enseignant] c’est de transmettre des connaissances, d’où le fait que j’insiste en permanence sur le lire-écrire-compter à l’école primaire. […] Mais ce faisant, on transmet aussi des valeurs ».

« Nous sommes le gouvernement qui a le plus augmenté le budget de l’Education nationale »

Jean-Michel Blanquer s’est également exprimé sur le problème de « déconsidération » des professeurs par l’Education nationale, ressenti par beaucoup d’enseignants. « Une société qui va bien est une société qui considère ses professeurs, qui met l’école au centre, a-t-il indiqué. Ce que la France a été pendant de nombreuses années, notamment sous la IIIe République. […] Fort heureusement, ça reste encore largement le cas mais pas suffisament. Nous devons restaurer cela, je m’y emploie de différentes manières ».

Le ministre a notamment cité « des valorisations depuis 2017, nous sommes le gouvernement qui a le plus augmenté le budget de l’Education nationale, plus que le précédent quinquennat ». Mais « il y a une pente à remonter, je l’ai dit dès mon arrivée ».

« Les professeurs savent que s’ils signalent un problème, il y aura un suivi »

Enfin, le ministre est revenu sur la lutte contre le harcèlement scolaire, suite au suicide d’une jeune fille qui en aurait été victime.

« Nous agissons sur cette question, a expliqué Jean-Michel Blanquer. Il existe actuellement un plan, le plan Phare, qui est fait pour être déclenché dans tous les établissements où il y a un phénomène de harcèlement ».

Concernant les sanctions pour les élèves harceleurs ou auteurs de violences contre les enseignants, le ministre s’est défendu de tout laxisme. « Il y a beaucoup de clichés dans l’Education nationale, notamment le fameux Pas de vagues qui serait soi-disant notre doctrine. Peut être que ça a été le cas dans le passé », mais « ce n’est absolument pas la doctrine que j’ai demandé d’appliquer depuis 2017 », a-t-il affirmé. S’il ne nie pas « qu’il y ait encore quelques effets de cette approche », il souligne qu’ « au fil du temps, on se rend compte que c’est de moins en moins le cas. Les professeurs savent que s’ils signalent, il y aura un suivi, les chefs d’établissement savent qu’ils ne sont pas évalués sur le nombre de signalements, mais au contraire sur la capacité à rétablir un bon climat scolaire ».