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Une épreuve qui « n’aurait pas dû avoir lieu cette année » : dans une enquête publiée mi-octobre 2021, l’APSES dévoile les insatisfactions des enseignants de SES qui ont fait passer le Grand oral en juin dernier.

78,4 % des profs de SES insatisfaits de la préparation avec les élèves

L’enquête de l’APSES a été menée auprès de 427 professeurs de SES en juillet 2021. Elle révèle notamment que 57,4 % d’entre eux ont eu une expérience peu ou très peu satisfaisante de la passation de l’épreuve, et 78,4 % une expérience peu ou très peu satisfaisante de leur préparation avec les élèves.

Pour l’APSES, cette insatisfaction doit être mise en rapport avec d’autres problématiques mises en lumière par l’enquête. Près de 31 % des sondés indiquent, par exemple, avoir été jury pour des candidats ne suivant pas la spécialité SES.

Plus du tiers ont en outre été mobilisés pour évaluer plus de 40 élèves dans la semaine.

Une rupture d’égalité « problématique » entre les candidats

Enfin, souligne l’association, « près d’1/3 des collègues ont constaté, au sein de leur jury, des irrégularités de nature diverse ». Plus de 30 % ont notamment relevé « l’absence pour les candidat.e.s d’une salle dédiée pour la préparation », 20,4 % « que le/la candidat.e n’a proposé qu’un seul sujet au jury », 9,9 % que la question posée lors de l’entretien était « sans lien avec la question traitée par l’élève ». Par ailleurs, 22,5 % affirment qu’aucun des deux membres du jury ne correspondait aux deux spécialités du candidat. « Ces irrégularités entraînent de facto une rupture d’égalité de traitement des élèves devant l’examen qui apparaît problématique », estime l’APSES, qui invite « à une refonte profonde de l’épreuve ».

L’APSES n’est pas la seule à se montrer critique face à cette épreuve finale du baccalauréat. Dans un communiqué publié le 8 avril, le Snes-FSU, le SIA, le SNPI-FSU et le Snetap-FSU dénonçaient les « nombreux problèmes » soulevés par le Grand oral et réclamaient sa « neutralisation ».