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Il y a quelques jours, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer avait annoncé que le calendrier des vacances resterait, « a priori », inchangé, même dans les zones confinées. Pourtant, « une source au sein de l’exécutif », citée par BFMTV, affirmait hier que cette fermeture des écoles avant la date prévue « peut en effet être l’une des pistes » pour freiner l’épidémie.

Une réponse à « l’explosion des cas dans les écoles »

La Présidente de l’Ile-de-France, Valérie Pécresse, a proposé ce mercredi au préfet d’avancer la date des vacances de printemps de deux semaines dans la région. « Je me demande si la bonne mesure ne serait pas d’avancer les vacances scolaires de 15 jours afin de fermer les écoles dès le 2 avril », expliquait-elle dans Paris-Match, soulignant qu’ « on n’a pas beaucoup de freins » pour stopper l’épidémie.

Selon France Télévision, il n’y a « pas de décision prise en ce sens à ce stade » au gouvernement. Mais un « conseiller de l’exécutif » soulignait hier dans BFMTV que l’avancement des vacances « peut en effet être l’une des pistes ». Selon cette même source, cela apporterait « une réponse très concrète à l’explosion des cas dans les écoles ».

Pour ce conseiller, avancer les vacances de printemps « pourrait nous permettre de sauver la face ». En effet, « on ne toucherait alors pas au totem que représente la fermeture des écoles ». Le ministre de l’Education nationale ne cesse en effet de s’opposer à cette idée.

« On a nié les contaminations en milieu scolaire »

Une hypothèse soutenue par plusieurs scientifiques. Selon le professeur Robert Cohen, président du conseil national de la pédiatrie, interrogé ce matin sur France info, il faudrait « allonger les vacances dans le cadre d’un confinement strict ». Ce matin dans Libération, Dominique Costagliola, directrice de recherches à l’Institut Pierre-Louis, défendait également la fermeture des écoles, estimant qu’ « on a nié les contaminations en milieu scolaire»

Interrogé à ce sujet sur France Inter ce jeudi matin, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a affirmé que « toutes les propositions sont utiles surtout quand elles ne nient pas la réalité des faits ». Toutefois, a-t-il précisé, la fermeture des écoles serait « un ultime recours parce qu’on sait le coût éducatif, le coût social » de la mesure.